Enzo, quel objectif poursuit Noé en se rendant au Salon international de l’agriculture ?
Ce salon est l’occasion pour Pauline Lavoisy (Responsable biodiversité agricole) et moi d’aller à la rencontre de plusieurs de nos partenaires présents sur cet événement : Agriconfiance, l’AGPB (Association générale des producteurs de blé), la filière CRC (culture raisonnée contrôlée). Ces partenaires sont adhérents à notre Club AGATA, grâce auquel Noé a piloté la réalisation de travaux sur des indicateurs permettant de suivre et d’évaluer la biodiversité agricole.
Avec Agriconfiance, sur le stand de la Coopération Agricole, nous avons eu l’opportunité de présenter nos travaux lors d’une conférence qui a rassemblé de nombreux acteurs de la filière agroalimentaire. Le salon c’est aussi une belle opportunité pour sensibiliser le monde agricole à la biodiversité !
Nous avons aussi organisé une rencontre avec l’AGPB pour échanger sur notre projet commun en Nouvelle-Aquitaine qui teste justement ces indicateurs sur le terrain. Les principales structures engagées dans le projet étaient présentes : la coopérative Océalia, la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine, l’Office français de la biodiversité et la Région Nouvelle-Aquitaine. Nous avons ensemble fait le bilan de la première année de vie du projet et tiré les enseignements en vue de le pérenniser.
Tu parles des projets du Club AGATA. Quels sont les temps forts de l’année 2022 pour Pauline et toi ?
Notre travail sur les indicateurs de suivi de biodiversité agricole, long de plusieurs années, était jusqu’ici destiné aux filières végétales. En 2022, Noé se rapproche désormais des filières animales pour adapter son travail à ces filières.
Lors du salon, nous avons donc rencontré INTERBEV en compagnie de plusieurs autres ONG de défense de l’environnement, du bien-être animal et de défense des consommateurs. INTERBEV est l’association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes fondée en 1979 à l'initiative des organisations représentatives de la filière française de l'élevage et des viandes.
Ce premier contact, nous a permis de faire connaissance avec leurs équipes (salariés et adhérents) et d’envisager de collaborer au développement des indicateurs de biodiversité à destination des filières d’élevage.
Noé était nommé aux Trophées des solutions coopératives, organisés par la Coopération Agricole. Quel a été le résultat de ces trophées ?
Noé était en effet nommé pour ces trophées qui visent à encourager et récompenser des initiatives imaginées pour répondre aux défis environnementaux.
Il y avait plusieurs catégories : agroécologie, économie décarbonée et adaptation au changement climatique, économie circulaire et coopératives solidaires. Noé était nommé dans cette dernière catégorie mais le prix a été remporté par Luzéal qui porte un projet de décarbonation du procédé de déshydratation de la luzerne. Nous les félicitons, ce projet qui a mobilisé une grande partie de la filière, est très intéressant !
Notre projet d’indicateurs de biodiversité agricole, construit avec pas moins de 15 coopératives en deux ans environ, est arrivé deuxième. Nous sommes déjà très satisfaits de la reconnaissance qu’une telle nomination nous apporte et remercions toutes les coopératives qui se sont mobilisées avec nous dans la consolidation du recueil d’indicateurs de biodiversité agricole.
L’agroécologie est un sujet au cœur des priorités de Noé depuis plusieurs années. Tu parlais de sensibilisation précédemment, menez-vous avec Pauline des projets de plaidoyer en ce domaine ?
Oui, cela fait partie de nos activités et enjeux pour les prochaines années. A l’occasion du salon, nous avons d’ailleurs assisté à la conférence de presse de lancement du collectif « Nous produisons, nous mangeons, nous décidons ». L’idée de ce collectif composé de 36 organisations environnementales, paysannes et de solidarité internationale est de mobiliser davantage les citoyens dans le débat et de peser contre le modèle d’agriculture intensive dominant.
Nous menons aussi d’autres activités de plaidoyer en matière d’affichage environnemental notamment. Informer le consommateur est un enjeu fort pour développer des modèles d’agriculture qui pèsent moins sur la biodiversité. Un tel collectif nous semble donc important pour faire peser la voix de la société civile dans le débat et nous suivrons de près ces travaux.
Vous souhaitez en savoir plus ?
Consultez la page de notre programme biodiversité agricole ou contactez notre équipe en écrivant à Enzo Armaroli, chargé de biodiversité agricole.