Dans une série d’articles, qui sera dévoilée durant les prochains mois, nous vous présentons des pistes d’actions pour accompagner les grandes surfaces vers la réduction de leur impact sur la biodiversité, plus précisément sur les insectes pollinisateurs. Ces réflexions sont issues du travail réalisé par Noé avec son partenaire Carrefour. L’objectif était d’imaginer un magasin favorable à la présence de pollinisateurs aussi bien dans nos campagnes que sur le site du magasin. Aujourd’hui, nous vous parlons de nos recommandations pour des bonnes pratiques aux rayons alimentaires (fruits et légumes, boulangerie, produits laitiers, etc.).
Avant votre lecture, vous pouvez télécharger l’infographie réalisée pour sensibiliser les directeurs de magasins : un premier aperçu de toutes les actions possibles dans une grande surface pour protéger les pollinisateurs.
L’agriculture est l’une des causes principales du déclin des pollinisateurs dans nos campagnes. Cependant, il existe de nombreux leviers pour améliorer les pratiques agricoles grâce à l’agro-écologie. Noé soutient en particulier le développement de certifications environnementales dans les filières (ex : Haute Valeur Environnementales (HVE), Agriculture Biologique (AB)…) pour favoriser la visibilité des fermes mettant en place de bonnes pratiques pour l’environnement et la biodiversité.
Les agriculteurs ne sont pas les seuls à pouvoir agir pour la préservation de notre biodiversité. Les grandes surfaces sont à l’interface entre les producteurs de matières premières (denrées alimentaires, textile, cosmétiques, produits ménagers…) et les consommateurs. Ainsi, les distributeurs qui gèrent ces grandes surfaces ont un rôle tout aussi important à jouer, notamment par le choix des produits qu’ils proposent à la consommation.
Pour tous les produits alimentaires, ils peuvent privilégier ceux issus de pratiques agricoles qui préservent la biodiversité. C’est une façon de soutenir les producteurs vertueux et d’encourager des changements de pratiques agricoles en offrant des débouchés économiques.
Il existe peu de moyens aujourd’hui pour distinguer les produits laitiers et la viande issus de telles pratiques d’élevage.
Le label Bleu Blanc Cœur peut tout de même être cité, car il veut insérer dans l’alimentation animale des plantes favorables à la biodiversité telles que le lin ou la fèverole.
Le label AB, quant à lui, garantit un accès maximum au pâturage, tout comme la Filière Qualité Carrefour qui garantit six mois de pâturage, ainsi qu’une alimentation bio provenant en partie de l’exploitation ou de la région. Une autre possibilité pour les distributeurs serait de soutenir les éleveurs qui sont récompensés annuellement par le Concours Prairies Fleuries.
Outre le label AB et bientôt aussi Haute Valeur Environnementale, il n’est pas facile pour le consommateur de repérer ces produits dans les rayons boulangerie des grandes surfaces. Cependant, les distributeurs disposent encore une fois de moyens pour travailler avec leurs fournisseurs céréaliers et les encourager à préserver la biodiversité.
Par exemple, dans le cadre de l’opération de produit-partage "Je sème des fleurs pour les Abeilles » que Noé a lancée en 2018, chaque produit de la gamme campagnarde avec le blé certifié « Culture Raisonnée Contrôlée » vendu dans les magasins Carrefour a permis de financer l’achat des mélanges de graines de fleurs mellifères à semer chez des producteurs de blé composant les pains Carrefour.
Bien que cela paraisse surprenant, il est aussi possible de mettre en place des pratiques plus respectueuses des pollinisateurs dans la production de miel. En effet, celui-ci peut être issu de ruchers dits écologiques, ne favorisant pas seulement l’abeille à miel (ou abeille domestique), mais aussi l’ensemble des abeilles sauvages. Une gestion « pro-biodiversité » d’un rucher passe notamment par une limitation du nombre de ruches à un même endroit. En effet, si les ressources mellifères (pollen, nectar) ne sont pas suffisantes, une compétition s’installe entre les abeilles domestiques issues des ruches et les abeilles sauvages naturellement présentes dans l’environnement. L’apiculteur peut aussi faire le choix d’une espèce originaire de nos écosystèmes français, comme l’abeille noire. Pourtant, à notre connaissance, aucun label n’existe à ce jour mettant en avant ce type de pratiques, il est donc difficile de choisir son miel de façon durable.
Cette liste d’actions proposée aux grandes surfaces pour avoir une influence positive sur les pollinisateurs à travers leurs assortiments de produits alimentaires est évidemment non exhaustive. Si, personnellement, vous souhaitez inciter les distributeurs à agir, nous vous encourageons à vous renseigner sur les produits que vous consommez.
De son côté, Noé, au travers de son Programme « Fermes de Noé », encourage les grandes et moyennes surfaces à aller vers ces changements de pratiques et à soutenir financièrement la transition menée par les agriculteurs en achetant à un prix plus élevé leurs produits. Noé agit également pour la préservation des pollinisateurs dans les milieux agricoles au travers des programmes « Prairies de Noé ».
Avant votre lecture, vous pouvez télécharger l’infographie réalisée pour sensibiliser les directeurs de magasins : un premier aperçu de toutes les actions possibles dans une grande surface pour protéger les pollinisateurs.
L’agriculture est l’une des causes principales du déclin des pollinisateurs dans nos campagnes. Cependant, il existe de nombreux leviers pour améliorer les pratiques agricoles grâce à l’agro-écologie. Noé soutient en particulier le développement de certifications environnementales dans les filières (ex : Haute Valeur Environnementales (HVE), Agriculture Biologique (AB)…) pour favoriser la visibilité des fermes mettant en place de bonnes pratiques pour l’environnement et la biodiversité.
Les agriculteurs ne sont pas les seuls à pouvoir agir pour la préservation de notre biodiversité. Les grandes surfaces sont à l’interface entre les producteurs de matières premières (denrées alimentaires, textile, cosmétiques, produits ménagers…) et les consommateurs. Ainsi, les distributeurs qui gèrent ces grandes surfaces ont un rôle tout aussi important à jouer, notamment par le choix des produits qu’ils proposent à la consommation.
Pour tous les produits alimentaires, ils peuvent privilégier ceux issus de pratiques agricoles qui préservent la biodiversité. C’est une façon de soutenir les producteurs vertueux et d’encourager des changements de pratiques agricoles en offrant des débouchés économiques.
Rayon fruits et légumes
Les produits maraîchers et issus des vergers peuvent subir de nombreux traitements chimiques qui impactent fortement les écosystèmes. Les grandes surfaces peuvent donc, par exemple, s’engager à mettre en rayon plus de fruits et de légumes certifiés par le label Agriculture Biologique (AB). Elles peuvent aussi privilégier des fruits et légumes issus d’exploitations agricoles qui offrent des abris et des sources de nourriture pour les insectes à proximité des lieux de culture, comme des jachères ou des bosquets fleuris. Ces pratiques sont parfois identifiées par des labels ou des chartes qui garantissent des efforts de réduction des pesticides et d’aménagements paysagers favorables à la biodiversité : Bee Friendly, Haute Valeur Environnementale, Vergers Eco-Responsable, Agri Confiance, Demain la terre ou encore les Filières Qualité Carrefour ou les produits Tous Cultiv’acteurs de Monoprix.Rayon boucherie et produits laitiers
L’élevage a aussi son rôle à jouer dans la préservation de la biodiversité et des insectes pollinisateurs, notamment à travers la production des aliments pour les animaux. Par exemple privilégier une alimentation animale produite en France en lieu et place du soja importé d’Amérique du Sud permettrait de lutter contre la déforestation. Les animaux pourraient également être nourris dans des prairies gérées de façon à accueillir la biodiversité et avec des fourrages issus de modes de production favorisant les insectes pollinisateurs.Il existe peu de moyens aujourd’hui pour distinguer les produits laitiers et la viande issus de telles pratiques d’élevage.
Le label Bleu Blanc Cœur peut tout de même être cité, car il veut insérer dans l’alimentation animale des plantes favorables à la biodiversité telles que le lin ou la fèverole.
Le label AB, quant à lui, garantit un accès maximum au pâturage, tout comme la Filière Qualité Carrefour qui garantit six mois de pâturage, ainsi qu’une alimentation bio provenant en partie de l’exploitation ou de la région. Une autre possibilité pour les distributeurs serait de soutenir les éleveurs qui sont récompensés annuellement par le Concours Prairies Fleuries.
Rayon boulangerie
Les céréales représentent les plus grandes surfaces cultivées en France, souvent dans des zones agricoles qui sont de réels déserts de nourriture pour les insectes pollinisateurs. Une des solutions pour le distributeur est d’utiliser pour la fabrication du pain du blé cultivé avec moins de pesticides, voire certifié Agriculture Biologique, et se trouvant à proximité de prairies ou de bosquets fleuris.Outre le label AB et bientôt aussi Haute Valeur Environnementale, il n’est pas facile pour le consommateur de repérer ces produits dans les rayons boulangerie des grandes surfaces. Cependant, les distributeurs disposent encore une fois de moyens pour travailler avec leurs fournisseurs céréaliers et les encourager à préserver la biodiversité.
Par exemple, dans le cadre de l’opération de produit-partage "Je sème des fleurs pour les Abeilles » que Noé a lancée en 2018, chaque produit de la gamme campagnarde avec le blé certifié « Culture Raisonnée Contrôlée » vendu dans les magasins Carrefour a permis de financer l’achat des mélanges de graines de fleurs mellifères à semer chez des producteurs de blé composant les pains Carrefour.
Rayon épicerie
Bien entendu, le chocolat, le café ou les produits contenant de l’huile de palme devraient a minima bénéficier de labels de durabilité pour avoir leur place en rayon. Les labels Rainforest Alliance ou RSPO, par exemple, certifient que le cacao, le café ou l’huile de palme contenus dans un produit sont issus de plantations qui ne détruisent pas les forêts tropicales - et oui, on y trouve aussi des pollinisateurs !Bien que cela paraisse surprenant, il est aussi possible de mettre en place des pratiques plus respectueuses des pollinisateurs dans la production de miel. En effet, celui-ci peut être issu de ruchers dits écologiques, ne favorisant pas seulement l’abeille à miel (ou abeille domestique), mais aussi l’ensemble des abeilles sauvages. Une gestion « pro-biodiversité » d’un rucher passe notamment par une limitation du nombre de ruches à un même endroit. En effet, si les ressources mellifères (pollen, nectar) ne sont pas suffisantes, une compétition s’installe entre les abeilles domestiques issues des ruches et les abeilles sauvages naturellement présentes dans l’environnement. L’apiculteur peut aussi faire le choix d’une espèce originaire de nos écosystèmes français, comme l’abeille noire. Pourtant, à notre connaissance, aucun label n’existe à ce jour mettant en avant ce type de pratiques, il est donc difficile de choisir son miel de façon durable.
Cette liste d’actions proposée aux grandes surfaces pour avoir une influence positive sur les pollinisateurs à travers leurs assortiments de produits alimentaires est évidemment non exhaustive. Si, personnellement, vous souhaitez inciter les distributeurs à agir, nous vous encourageons à vous renseigner sur les produits que vous consommez.
De son côté, Noé, au travers de son Programme « Fermes de Noé », encourage les grandes et moyennes surfaces à aller vers ces changements de pratiques et à soutenir financièrement la transition menée par les agriculteurs en achetant à un prix plus élevé leurs produits. Noé agit également pour la préservation des pollinisateurs dans les milieux agricoles au travers des programmes « Prairies de Noé ».
Rendez-vous le mois prochain pour connaître nos conseils sur le rayon jardinerie !