Sept coopératives et négoce, 22 agriculteurs impliqués
Le partenariat entre Noé et Barilla prend une nouvelle forme en 2021. Barilla, qui est également adhérent du Club AGATA, souhaite s’approprier certains de nos indicateurs de biodiversité agricole. Un réseau de parcelles pilotes a été construit avec le soutien des sept organismes stockeurs qui approvisionnent la marque (six coopérative et un négoce). De tailles et de situations géographiques variées, ces sept partenaires ont mobilisé 22 agriculteurs autour de ce projet. Ces agriculteurs ont accepté d’ouvrir entre une et trois parcelles, pour y appliquer deux protocoles de terrain visant à mesurer l’impact de leurs pratiques sur la biodiversité.
La première consiste à enterrer, à la mi-mars, des sachets de litière organique dans les champs, et de les récupérer quatre mois plus tard. L’état de cette litière donne alors un indice sur l’activité biologique dans le sol. Dans un sol riche en biodiversité « active », la litière sera plus dégradée que dans un sol plus pauvre.
La première consiste à enterrer, à la mi-mars, des sachets de litière organique dans les champs, et de les récupérer quatre mois plus tard. L’état de cette litière donne alors un indice sur l’activité biologique dans le sol. Dans un sol riche en biodiversité « active », la litière sera plus dégradée que dans un sol plus pauvre.
« La terre est un écosystème complexe, rappelle Eloi Pailloux, chargé de projets biodiversité agricole chez Noé. On dit qu’il y a plus d’être vivants dans une cuillère à café de sol que d’humains sur Terre. Il est important de préserver cet écosystème non seulement pour sa richesse intrinsèque, mais aussi parce qu’il est essentiel à la production agricole. »
Focus sur la biodiversité des sols et les insectes pollinisateurs
Deuxième protocole réalisé : le test du nichoir à pollinisateurs. Le principe est d’attirer les abeilles sauvages, et d’autres insectes de la famille des hyménoptères, en leur « proposant le gite » à proximité des parcelles. Le nichoir est un assemblage de tubes de la taille d’un stylo, que les pollinisateurs pourront coloniser. Chaque mois, l’observateur vient vérifier le nombre de tubes occupés (aspect quantitatif), mais aussi la matière qui les remplit (terre, sève, feuilles…) qui donne un indice sur la diversité des pollinisateurs présents, chaque espèce ayant son « confort » privilégié.
En parallèle, six indicateurs ne nécessitant pas de protocole « de terrain », mais s’intéressant davantage aux pratiques des agriculteurs, seront suivis : il s'agit de données qui permettent de se faire une idée des pressions, positives ou négatives, des exploitations sur leur milieu. On s’intéresse ici aux surfaces présentant un intérêt agroécologique (haies, jachères…), à l’utilisation des pesticides et des engrais, à la couverture et au travail du sol, et à la diversité des cultures implantées. « Mettre les indicateurs de pression en regard des protocoles de terrain pourrait nous permettre de mieux quantifier les interactions entre une exploitation et la biodiversité », souligne Pauline Lavoisy, chargée de mission biodiversité agricole chez Noé.
En parallèle, six indicateurs ne nécessitant pas de protocole « de terrain », mais s’intéressant davantage aux pratiques des agriculteurs, seront suivis : il s'agit de données qui permettent de se faire une idée des pressions, positives ou négatives, des exploitations sur leur milieu. On s’intéresse ici aux surfaces présentant un intérêt agroécologique (haies, jachères…), à l’utilisation des pesticides et des engrais, à la couverture et au travail du sol, et à la diversité des cultures implantées. « Mettre les indicateurs de pression en regard des protocoles de terrain pourrait nous permettre de mieux quantifier les interactions entre une exploitation et la biodiversité », souligne Pauline Lavoisy, chargée de mission biodiversité agricole chez Noé.
Objectif sensibilisation… et pérennisation !
Les données collectées sur les 26 parcelles suivies en 2021 ont, à ce stade, avant tout un objectif de sensibilisation.« Nous partagerons les enseignements de ce travail avec les agriculteurs et les organismes stockeurs engagés dans notre cahier des charges, en espérant créer une émulation, précise Ophélie Hemmery, responsable filière blé tendre chez Barilla. L’idée serait de pérenniser ce réseau pilote, et pourquoi pas l’élargir avec d’autres producteurs, et d’autres protocoles ? »
Un premier rendez-vous est pris, à l’automne 2021, pour tirer les conclusions de cette première année de projet.
(1) Les cahier des charges implique notamment des cultures diversifiées ou au moins 7 % des surfaces de l’exploitation occupées par des surfaces d’intérêt écologique pour améliorer la biodiversité du milieu et favoriser les interactions biologiques.
(1) Les cahier des charges implique notamment des cultures diversifiées ou au moins 7 % des surfaces de l’exploitation occupées par des surfaces d’intérêt écologique pour améliorer la biodiversité du milieu et favoriser les interactions biologiques.