Aujourd’hui, on dénombre en France plus de 97 000 espèces en métropole et près de 88 000 en Outre-mer. Ces chiffres sont en constante augmentation puisque, chaque année, près de 700 nouvelles espèces sont décrites. La biodiversité française est donc importante, et les insectes ainsi que les végétaux et les champignons constituent les taxons les plus riches en espèces connues.
Dans le contexte actuel de déclin de la biodiversité, connaître la biodiversité d’un territoire est fondamental : cela permet de suivre l’évolution des populations d’espèces et de créer des listes rouges d’espèces considérées comme menacées. Cela offre également la possibilité d’agir en faveur de la biodiversité par la mise en place de politiques de conservation adaptées.
Or, les connaissances que l’on a actuellement sont très variables, aussi bien selon les espèces que selon les territoires, même dans des groupes d’espèces plutôt bien connus. Malgré les 60 millions de données d’observation enregistrées sur l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), on évalue à seulement 43% les espèces françaises qui possèdent a minima une donnée sur la plateforme : difficile de juger correctement la répartition de toutes les espèces de cette façon. On estime même à 70% la proportion de la biodiversité dont la répartition est mal connue rien qu’en métropole. Cette méconnaissance est d’autant plus importante dans certains taxons, tels que les invertébrés, les champignons mais aussi les espèces marines.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ces lacunes. L’une d’elles est la difficulté à acquérir des connaissances sur certaines espèces, liée au mode de vie de celles-ci ou à leur habitat par exemple. Mais les causes principales et les plus fréquentes sont le manque de temps et de moyens matériels et financiers, mais également la main d’œuvre, car les scientifiques seuls ne peuvent pas prospecter sur le territoire entier pour inventorier l’ensemble de la biodiversité. Alors, comment peut-on s’y prendre pour combler nos lacunes ?
Il existe une solution qui peut grandement aider à améliorer les connaissances de la biodiversité : les sciences participatives. Ces programmes invitent les citoyens à participer à cette amélioration en inventoriant eux-mêmes la biodiversité, sans aucun prérequis nécessaire. Grâce à cette ouverture à toute la population, un nombre massif de données peut être récolté sur des territoires plus étendus que si des scientifiques s’en étaient chargés seuls. L’action des citoyens est donc d’une grande utilité pour la science, mais aussi pour la préservation de la biodiversité. En effet, en s’impliquant dans ce type de projets, chacun peut découvrir des espèces, en apprendre davantage sur celles-ci et ainsi se sensibiliser à la conservation de la biodiversité. Et si cela vous intéresse, Noé a ses propres programmes de sciences participatives : intéressés par les papillons ? Ou par les espèces forestières ? N’hésitez pas à vous lancer, ils sont ouverts à tous et très accessibles, même pour les enfants !
Une autre solution qui renforce l’aide apportée par les citoyens est l’utilisation des nouvelles technologies. Le développement de ces dernières offre de nombreuses perspectives non négligeables. Les pièges photos ou vidéos, utilisés en entomologie par exemple, se déclenchent lorsqu’ils détectent des mouvements et permettent ainsi de photographier ou filmer tous les insectes qui leur passent devant. Et ces capteurs ne permettent pas seulement d’obtenir un grand nombre de photos/vidéos, mais également des photos/vidéos à toute heure et en toute saison : ils complètent le travail de l’humain qui peut rencontrer des difficultés avec les observations de la faune nocturne par exemple. Les ordinateurs ont eux aussi des atouts à mettre au service de la biodiversité grâce à l’intelligence artificielle, comme le machine learning ou le deep learning : on apprend aux machines à reconnaître des espèces à partir de bases de données, et après un temps, elles deviennent capables d’identifier seules les espèces. Une telle capacité permet d’augmenter fortement le nombre de données car la vitesse d’identification est incomparable à celle de l’homme. On peut également découvrir de nouvelles espèces à l’aide de robots qui atteignent des milieux auxquels on ne pouvait accéder avant, comme c’est le cas pour les fonds aquatiques. Ce ne sont que quelques exemples, mais cela montre que les technologies ont déjà beaucoup à nous offrir en services, et ce n’est que le début !
Sources :
INPN – 100 chiffres expliqués sur les espèces (Livret Juillet 2020)
"Deep learning and computer vision will transform entomology"
Dans le contexte actuel de déclin de la biodiversité, connaître la biodiversité d’un territoire est fondamental : cela permet de suivre l’évolution des populations d’espèces et de créer des listes rouges d’espèces considérées comme menacées. Cela offre également la possibilité d’agir en faveur de la biodiversité par la mise en place de politiques de conservation adaptées.
Or, les connaissances que l’on a actuellement sont très variables, aussi bien selon les espèces que selon les territoires, même dans des groupes d’espèces plutôt bien connus. Malgré les 60 millions de données d’observation enregistrées sur l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), on évalue à seulement 43% les espèces françaises qui possèdent a minima une donnée sur la plateforme : difficile de juger correctement la répartition de toutes les espèces de cette façon. On estime même à 70% la proportion de la biodiversité dont la répartition est mal connue rien qu’en métropole. Cette méconnaissance est d’autant plus importante dans certains taxons, tels que les invertébrés, les champignons mais aussi les espèces marines.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ces lacunes. L’une d’elles est la difficulté à acquérir des connaissances sur certaines espèces, liée au mode de vie de celles-ci ou à leur habitat par exemple. Mais les causes principales et les plus fréquentes sont le manque de temps et de moyens matériels et financiers, mais également la main d’œuvre, car les scientifiques seuls ne peuvent pas prospecter sur le territoire entier pour inventorier l’ensemble de la biodiversité. Alors, comment peut-on s’y prendre pour combler nos lacunes ?
Il existe une solution qui peut grandement aider à améliorer les connaissances de la biodiversité : les sciences participatives. Ces programmes invitent les citoyens à participer à cette amélioration en inventoriant eux-mêmes la biodiversité, sans aucun prérequis nécessaire. Grâce à cette ouverture à toute la population, un nombre massif de données peut être récolté sur des territoires plus étendus que si des scientifiques s’en étaient chargés seuls. L’action des citoyens est donc d’une grande utilité pour la science, mais aussi pour la préservation de la biodiversité. En effet, en s’impliquant dans ce type de projets, chacun peut découvrir des espèces, en apprendre davantage sur celles-ci et ainsi se sensibiliser à la conservation de la biodiversité. Et si cela vous intéresse, Noé a ses propres programmes de sciences participatives : intéressés par les papillons ? Ou par les espèces forestières ? N’hésitez pas à vous lancer, ils sont ouverts à tous et très accessibles, même pour les enfants !
Une autre solution qui renforce l’aide apportée par les citoyens est l’utilisation des nouvelles technologies. Le développement de ces dernières offre de nombreuses perspectives non négligeables. Les pièges photos ou vidéos, utilisés en entomologie par exemple, se déclenchent lorsqu’ils détectent des mouvements et permettent ainsi de photographier ou filmer tous les insectes qui leur passent devant. Et ces capteurs ne permettent pas seulement d’obtenir un grand nombre de photos/vidéos, mais également des photos/vidéos à toute heure et en toute saison : ils complètent le travail de l’humain qui peut rencontrer des difficultés avec les observations de la faune nocturne par exemple. Les ordinateurs ont eux aussi des atouts à mettre au service de la biodiversité grâce à l’intelligence artificielle, comme le machine learning ou le deep learning : on apprend aux machines à reconnaître des espèces à partir de bases de données, et après un temps, elles deviennent capables d’identifier seules les espèces. Une telle capacité permet d’augmenter fortement le nombre de données car la vitesse d’identification est incomparable à celle de l’homme. On peut également découvrir de nouvelles espèces à l’aide de robots qui atteignent des milieux auxquels on ne pouvait accéder avant, comme c’est le cas pour les fonds aquatiques. Ce ne sont que quelques exemples, mais cela montre que les technologies ont déjà beaucoup à nous offrir en services, et ce n’est que le début !
Sources :
INPN – 100 chiffres expliqués sur les espèces (Livret Juillet 2020)
"Deep learning and computer vision will transform entomology"