Une nouvelle publication au service du zéro phyto

Solutions pour accompagner la fin de l’usage des pesticides de synthèse dans nos lieux de vie

L’arrêté d’extension de la loi Labbé, interdisant l’usage des pesticides de synthèse sur de nouveaux types d’espaces verts (hôtels, cimetières, jardins familiaux, parcs d’attraction, voies d’accès privées, établissements de santé, golfs, etc.) a été publié le 21 janvier 2021.
28 janvier 2021
Pour accompagner les acteurs publics et privés concernés par cette réglementation, la Mission Économie de la Biodiversité de CDC Biodiversité et l’association Noé s’associent pour publier un nouvel opus des Cahiers de BIODIV’2050 : « Le Zéro Phyto dans nos lieux de vie : solutions et mise en œuvre ». Objectif de cette publication : impulser une transition où l’usage des pesticides laisse la place à des pratiques bénéfiques à la restauration de la biodiversité et des milieux naturels.

 

L’arrêt de l’utilisation des pesticides par la mise en œuvre de pratiques favorables à la biodiversité

Adopter des pratiques favorables à la biodiversité, condition sine qua non pour une démarche Zéro Phyto à coûts constants – Dans un contexte de rationalisation des dépenses, l’argument économique est primordial pour la mise en place d’une démarche Zéro Phyto. Pour être réalisée à coûts constants (voire réduits), le passage au Zéro Phyto requiert une gestion totalement différente de celle réalisée avec des pesticides de synthèse. Le rapport s’arrête ainsi sur les alternatives au tout-désherbage et donne les clés de la « gestion différenciée », (qui consiste à prôner le laisser-faire naturel et à intervenir uniquement sur quelques espaces ciblés).

Un premier pas vers un changement de paradigme : passer des espaces verts aux espaces naturels – Ce changement concerne notamment l’évolution des représentations autour des espaces verts jugés « bien entretenus » qui privent de nombreuses espèces de leur habitat, de leur source d’alimentation ou de zones leur permettant de se déplacer. Si l’abandon des pesticides de synthèse est essentiel pour limiter les pollutions des sols, de l’air et de l’eau, il doit être concomitant au déploiement d’espaces naturels plus diversifiés (haies, jachères fleuries, mares, etc.) pour préserver et restaurer la biodiversité ordinaire.

La formation et la valorisation des jardiniers et agents comme enjeu clé - En interagissant directement sur les milieux naturels, les jardiniers sont les premiers concernés par les changements de pratiques. Il est ainsi essentiel d’adapter en conséquence leur formation pour y inclure les pratiques de gestion écologiques afin que leurs missions passent du simple entretien à la préservation des écosystèmes. Cette montée en compétence reconnue offre l’avantage supplémentaire de valoriser le métier de jardinier en tant que « sachant » et non « simple exécutant ».

 

Un panorama des bonnes pratiques pour mettre en place la démarche Zéro Phyto

Une étude comparative des solutions alternatives aux pesticides de synthèse - Pour accompagner les acteurs dans leurs décisions, un panorama ainsi qu’une analyse critique des différentes solutions techniques sont intégrés à la publication, permettant d’appréhender :

  • Leurs impacts environnementaux (par exemple, certains produits de biocontrôle qui restent dans une logique de destruction du vivant) ;
  • Leurs effets sur la santé des services techniques et des citoyens (à l’instar des troubles musculosquelettiques engendrés par le désherbage manuel) ;
  • Les coûts de mise en place et d’entretien associés, ainsi que les économies réalisées.

Des nombreux bénéfices liés à la gestion différenciée des espaces verts – Le Zéro Phyto et plus largement la gestion différenciée entraînent de nombreux bénéfices, parmi lesquels une augmentation des services écosystémiques, une amélioration du bien-être des habitants et des usagers des sites (en particulier les collaborateurs au sein des entreprises engagées dans une démarche Zéro Phyto). Les retours d’expérience quant aux démarches Zéro Phyto initiées sont unanimes : malgré les difficultés à surmonter et les efforts à engager, les résultats obtenus permettent un véritable effet cliquet, qui empêche le retour en arrière du processus une fois celui-ci mis en œuvre. Ceci s’explique par un résultat gagnant-gagnant à la fois pour les différents acteurs engagés dans le processus et la diversité biologique qui se développe.

Retrouvez la publication sur le site de la mission Economie de la Biodiversité de la CDC Biodiversité



Contacts presse
Yvon CHAGUÉ -  06 59 77 21 57 – ychague@noe.org

 
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