Reconnaissance des espaces verts existants
Situé en lisière de ville et entouré de nombreux espaces naturels, le site du Parlement européen de Luxembourg est un élément intéressant à intégrer dans les trames vertes et bleues locales.Dans cette volonté, de nombreuses toitures et patios végétalisés ont été installés et une gestion douce de ces espaces est mise en place. La politique de non utilisation des produits phytosanitaires menée depuis de nombreuses années, ainsi que les nombreuses anfractuosités des bâtiments favorisent également l’accueil de la biodiversité au sein du site.
C’est à ce titre que les espaces verts du site luxembourgeois du Parlement européen sont désormais reconnus « Jardins de Noé ». Sept des dix gestes de la Charte des « Jardins de Noé » sont respectés et mis en place sur le site. Cette reconnaissance augure par ailleurs une collaboration sur un temps long, avec l’ambition d’emmener le plus loin possible les équipes du Parlement européen dans leurs pratiques en faveur de la biodiversité, toujours en suivant les préconisations des « Jardins de Noé ». Seront ainsi menés un suivi des nouvelles plantations, de l’évolution de l’éclairage lumineux ou de l’installation de nouveaux dispositifs d’accueil de la faune.
Création de nouveaux espaces verts
La Charte des « Jardins de Noé » a aussi servi de référence dans l’analyse des propositions faites pour la création de nouveaux patios et jardins dans les espaces en cours de rénovation et de création.
Un travail a été mené par Noé et les équipes du projet autour de la question de l’éclairage de ces jardins en faveur d’une illumination a minima et utilisant les techniques les moins impactantes sur la biodiversité : température, orientation, … La palette végétale proposée dans les divers espaces du projet a aussi fait l’objet d’une analyse poussée. Ont ainsi été favorisées les essences locales, rustiques, pollinifères et nourricières pour la faune. Le jardin contemplatif sera notamment planté d’un ensemble varié sur le modèle des haies champêtres : cytise, chèvrefeuille, rosier sauvage ou encore cornouiller.
Dans la même logique, les espèces potentiellement envahissantes comme la tiarelle (tiarella cordifolia) ont été écartées du projet. Une réflexion globale sur l’adaptation des essences au changement climatique et aux sécheresses a aussi été apportée, pour garantir la durabilité des aménagements. Le projet a ainsi été réfléchi dans sa totalité dès la phase de conception pour garantir une gestion facilitée et cohérente avec les ambitions de protection de la biodiversité du Parlement européen. Ces nouveaux espaces seront livrés en 2024.
Des actions à suivre et à valoriser dans le cadre de l’engagement des institutions publiques pour la biodiversité !
