Le Citron, ou Gonepteryx rhamni, fait partie de la famille des Pieridae. C’est un papillon diurne très largement répandu dans nos contrées, mais aussi au-delà de nos frontières puisqu’il étend son territoire en Europe, en Afrique du Nord, en Asie tempérée, jusqu’aux confins de… La Sibérie ! On peut le rencontrer presque partout, jusqu’à 2000 mètres d’altitude, d’où son statut d’espèce « ubiquiste ».
Par ailleurs, vous pouvez observer ces papillons presque toute l'année, dans vos jardins ou sur vos balcons. Ils ont des records de longévité car les membres de cette espèce peuvent vivre jusqu’à douze mois ! Leur cycle de vie s’étend sur toute l’année.
Les œufs de Citrons sont pondus une seule fois par an à partir du mois d’avril, isolés ou en petits groupes. On les trouve sur les plantes hôtes dont se nourrissent les chenilles. L’œuf du Citron est blanc à la ponte, puis vire au jaune jusqu’à l’orangé en quelques jours. L’œuf, comme pour toutes les Piérides, est très allongé. L’incubation s’étale sur une dizaine de jours, en fonction des conditions climatiques.
On peut observer la chenille sur la Bourdaine mais elle se sustente également d’autres plantes hôtes, comme le Neprun purgatif, la Bourguépide, ou l’Épine de cerf. A la fin de sa croissance, la chenille du Citron peut atteindre entre 31 et 35 millimètres. Elle est cylindrique, de couleur vert bleuté, et est mouchetée de noir. Elle porte une ligne ventrale blanchâtre, et sa tête est verte. Quand elle ne se nourrit pas, elle se pose sur la nervure centrale d’une feuille, pour se camoufler, ce qui la rend difficile à repérer.
Lorsqu’elle est arrivée à maturité, la chenille du citron se nymphose en chrysalide, qui est elle aussi verte, à tête pointue. On les retrouve généralement suspendue à un rameau ou sous une feuille de la plante hôte dont la chenille s’est nourrie, accrochée par un fil de soie, le plus souvent à l’horizontale. Le temps du Citron sous forme de chrysalide est relativement court, puisqu’il s’en extrait en à peine deux semaines.
L’imago du Citron émerge au début de l’été. Les ailes du Citron sont en forme de feuilles, c’est un maître du camouflage. Lorsqu’il se pose, le Citron ferme ses ailes pour parfaire son déguisement et se fondre avec la végétation, puisqu’au revers, ses ailes sont vert-jaune. Il mesure une cinquantaine de millimètres.
C’est une espèce au dimorphisme sexuel marqué au niveau de la couleur : si le Citron mâle arbore un jaune vif, la femelle, elle, est plutôt blanc-verdâtre. Pour ne pas le confondre avec le Citron de provence, vous pourrez repérer sur ce dernier une tache ronde orangée sur la face supérieure de ses ailes.
Le Citron est un grand comédien : non seulement il se déguise en feuille, mais en plus, lorsqu’il est dérangé ou capturé, le Citron tombe dans un état cataleptique de mort apparente pour perturber le prédateur potentiel.
C’est entre la fin du mois de mai et le début de juin que l’on voit voler le plus de Citrons, puisque se mélangent alors des individus des deux générations, les jeunes métamorphosés et les vieillards de l’année passée. Il s’installe ensuite très rapidement dans une première période de repos, appelée diapause, avant de refaire son apparition à la fin du mois d’août, après les grosses chaleurs. En effet, la chaleur de l’été ne convient pas aux Citrons. C’est à ce moment là que les plus vieux spécimens meurent, alors que les plus jeunes vont se mettre au frais dans les sous bois. Cette diapause s’appelle l’estivation, qui s’arrête dès que les températures s’adoucissent.
Sa longévité est due aux deux périodes de repos qu’il s’autorise pendant l’année, la deuxième étant l’hibernation. Il se cache généralement tout près du sol dans les feuilles mortes, se dissimule parmi les feuilles de lierre ou dans les ronciers. Il est capable de sécréter de l’antigel qui vient irriguer ses fluides corporels, pour éviter les dégâts. Mais, dès les premiers rayons de soleil, il peut se réveiller. Son corps noir lui permet d’accumuler plus rapidement la chaleur collectée par ses grandes ailes orientées vers le soleil. Si cette particularité nous permet de profiter de la présence du Citron pendant les hivers cléments, elle a un inconvénient majeur : s’il se réveille au cours de l’hiver, il ne trouve pas de fleurs dont il pourrait aspirer le nectar par sa longue trompe, ce qui peut lui être fatal.
Comment protéger le Citron et les autres lépidoptères ? (article à retrouver en intégralité sur Jardins de Noé)
Sources :
Dozières, Anne ; Valarcher, Julie ; Clément, Zoé ; Papillons des Jardins, des Prairies et des Champs, Guide de terrain pour les Observatoires de sciences participatives ; novembre 2017
https://champyves.pagesperso-orange.fr/nature/FicsHtml/I_P_Citron.html
http://www.jardinsdenoe.org/le-citron-le-papillon-colore-de-nos-hivers/
https://lesjardinsdemalorie.be/%F0%9F%A6%8B-papillon-citron-longue-vie-lartiste/
https://www.animateur-nature.com/gros_plans/citron1.html
http://www.quatremoineaux.be/2017/08/citron-gonepteryx-rhamni-histoire-fake.html
https://www.fontainebleau-blog.com/insectes/papillon-citron-gonepteryx-rhamni/
https://www.wildlifegarden.fr/jardin-vivant/ecole-de-papillons/papillon-citron.html
https://www.quelestcetanimal.com/lepidopteres/le-citron/
https://www.rustica.fr/articles-jardin/10-papillons-plus-courants-nos-jardins,2111.html
https://viagallica.com/a/citron.htm
https://www.detentejardin.com/en-pratique/petite-faune/le-citron-un-papillon-qui-survit-lhiver-3142
https://insectes-net.fr/citron/citron2.htm
Par ailleurs, vous pouvez observer ces papillons presque toute l'année, dans vos jardins ou sur vos balcons. Ils ont des records de longévité car les membres de cette espèce peuvent vivre jusqu’à douze mois ! Leur cycle de vie s’étend sur toute l’année.
Les œufs de Citrons sont pondus une seule fois par an à partir du mois d’avril, isolés ou en petits groupes. On les trouve sur les plantes hôtes dont se nourrissent les chenilles. L’œuf du Citron est blanc à la ponte, puis vire au jaune jusqu’à l’orangé en quelques jours. L’œuf, comme pour toutes les Piérides, est très allongé. L’incubation s’étale sur une dizaine de jours, en fonction des conditions climatiques.
On peut observer la chenille sur la Bourdaine mais elle se sustente également d’autres plantes hôtes, comme le Neprun purgatif, la Bourguépide, ou l’Épine de cerf. A la fin de sa croissance, la chenille du Citron peut atteindre entre 31 et 35 millimètres. Elle est cylindrique, de couleur vert bleuté, et est mouchetée de noir. Elle porte une ligne ventrale blanchâtre, et sa tête est verte. Quand elle ne se nourrit pas, elle se pose sur la nervure centrale d’une feuille, pour se camoufler, ce qui la rend difficile à repérer.
Lorsqu’elle est arrivée à maturité, la chenille du citron se nymphose en chrysalide, qui est elle aussi verte, à tête pointue. On les retrouve généralement suspendue à un rameau ou sous une feuille de la plante hôte dont la chenille s’est nourrie, accrochée par un fil de soie, le plus souvent à l’horizontale. Le temps du Citron sous forme de chrysalide est relativement court, puisqu’il s’en extrait en à peine deux semaines.
L’imago du Citron émerge au début de l’été. Les ailes du Citron sont en forme de feuilles, c’est un maître du camouflage. Lorsqu’il se pose, le Citron ferme ses ailes pour parfaire son déguisement et se fondre avec la végétation, puisqu’au revers, ses ailes sont vert-jaune. Il mesure une cinquantaine de millimètres.
C’est une espèce au dimorphisme sexuel marqué au niveau de la couleur : si le Citron mâle arbore un jaune vif, la femelle, elle, est plutôt blanc-verdâtre. Pour ne pas le confondre avec le Citron de provence, vous pourrez repérer sur ce dernier une tache ronde orangée sur la face supérieure de ses ailes.
Le Citron est un grand comédien : non seulement il se déguise en feuille, mais en plus, lorsqu’il est dérangé ou capturé, le Citron tombe dans un état cataleptique de mort apparente pour perturber le prédateur potentiel.
C’est entre la fin du mois de mai et le début de juin que l’on voit voler le plus de Citrons, puisque se mélangent alors des individus des deux générations, les jeunes métamorphosés et les vieillards de l’année passée. Il s’installe ensuite très rapidement dans une première période de repos, appelée diapause, avant de refaire son apparition à la fin du mois d’août, après les grosses chaleurs. En effet, la chaleur de l’été ne convient pas aux Citrons. C’est à ce moment là que les plus vieux spécimens meurent, alors que les plus jeunes vont se mettre au frais dans les sous bois. Cette diapause s’appelle l’estivation, qui s’arrête dès que les températures s’adoucissent.
Sa longévité est due aux deux périodes de repos qu’il s’autorise pendant l’année, la deuxième étant l’hibernation. Il se cache généralement tout près du sol dans les feuilles mortes, se dissimule parmi les feuilles de lierre ou dans les ronciers. Il est capable de sécréter de l’antigel qui vient irriguer ses fluides corporels, pour éviter les dégâts. Mais, dès les premiers rayons de soleil, il peut se réveiller. Son corps noir lui permet d’accumuler plus rapidement la chaleur collectée par ses grandes ailes orientées vers le soleil. Si cette particularité nous permet de profiter de la présence du Citron pendant les hivers cléments, elle a un inconvénient majeur : s’il se réveille au cours de l’hiver, il ne trouve pas de fleurs dont il pourrait aspirer le nectar par sa longue trompe, ce qui peut lui être fatal.
Comment protéger le Citron et les autres lépidoptères ? (article à retrouver en intégralité sur Jardins de Noé)
- Supprimez les pesticides de vos jardins ! En traitant les plantes, vous impactez directement sur l’œuf, la chenille ou la chrysalide du papillon.
- Privilégiez les haies à plusieurs espèces : sureau, aubépine, prunellier, … et les plantes variées, les papillons sont souvent monophages voire oligophages (ils se nourrissent d’une seule espèce de plante ou quelques-unes). Ils sont également d’excellents bio-indicateurs : s’ils sont présents dans votre jardin, c’est que votre jardin est un milieu de bonne qualité pour l’accueil de la biodiversité.
- De même, plutôt que de semer du gazon dans une zone peu accessible, pensez à la prairie fleurie, de quoi favoriser les insectes pollinisateurs dont font partis les papillons !
- Enfin, pour les papillons de nuit, trop souvent oubliés, l’éclairage est un véritable piège alors n’hésitez pas et limitez le dans votre jardin !
- Pour mieux protéger les papillons, apprenez à les reconnaître en participant à l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins et si ce n’est pas déjà le cas, rejoignez la communauté des Jardins de Noé et faites nous profiter de vos belles découvertes au jardin !
Sources :
Dozières, Anne ; Valarcher, Julie ; Clément, Zoé ; Papillons des Jardins, des Prairies et des Champs, Guide de terrain pour les Observatoires de sciences participatives ; novembre 2017
https://champyves.pagesperso-orange.fr/nature/FicsHtml/I_P_Citron.html
http://www.jardinsdenoe.org/le-citron-le-papillon-colore-de-nos-hivers/
https://lesjardinsdemalorie.be/%F0%9F%A6%8B-papillon-citron-longue-vie-lartiste/
https://www.animateur-nature.com/gros_plans/citron1.html
http://www.quatremoineaux.be/2017/08/citron-gonepteryx-rhamni-histoire-fake.html
https://www.fontainebleau-blog.com/insectes/papillon-citron-gonepteryx-rhamni/
https://www.wildlifegarden.fr/jardin-vivant/ecole-de-papillons/papillon-citron.html
https://www.quelestcetanimal.com/lepidopteres/le-citron/
https://www.rustica.fr/articles-jardin/10-papillons-plus-courants-nos-jardins,2111.html
https://viagallica.com/a/citron.htm
https://www.detentejardin.com/en-pratique/petite-faune/le-citron-un-papillon-qui-survit-lhiver-3142
https://insectes-net.fr/citron/citron2.htm