Ce papillon a un “nez” ultra puissant qui peut sentir les phéromones sexuelles de la femelle à des kilomètres à la ronde. Découvrez les particularités de ce papillon géant qui ne passe pas inaperçu.
Le Grand Paon de nuit (Saturnia pyri), est comme son nom l’indique, le plus grand papillon que l’on peut observer en Europe. Son envergure peut atteindre 15 centimètres !
Cependant vous ne l’avez peut-être jamais aperçu. En effet, il se fait très discret en journée ; son nom vernaculaire nous l’indique : c’est un papillon de nuit.
Son nom nous apprend une troisième information, il a une certaine ressemblance avec un autre animal : le paon.
En effet, de larges ocelles (taches en formes d’yeux présentes sur certains papillons)agrémentent ses quatre ailes. Comment ne pas voir la ressemblance avec un paon lorsqu’il dévoile ses ailes aux yeux grands ouverts et à l’iris noir ourlé de blanc ?
Le but premier de ces yeux est de dissuader ses prédateurs de s’attaquer à lui.
Ses larges ailes aux fragiles écailles présentent un dégradé de marron et de gris entouré d’une bordure blanche/beige et de reflets rosés. Les ailes du Grand Paon de nuit ressemblent comme deux gouttes d'eau à celles du Petit Paon de nuit, il n’y a que la taille qui les différencie !
Sa taille n’est pas son seul élément distinctif. En effet, la chenille du Grand Paon de nuit ne cesse de changer d’apparence.
Cette dernière peut se développer sur de nombreuses plantes différentes. Ses plantes-hôtes favorites sont les arbres fruitiers (amandiers, pêchers, poiriers…) comme son nom latin l’indique : Saturnia pyri : pyri étant le nom latin de la poire. La femelle pond également ses œufs sur d’autres espèces d’arbres telles que les frênes, les saules ou encore les peupliers.
Au bout de 15 jours, de petites chenilles noires éclosent, de petits poils orange apparaissent alors sur son corps. La chenille grandit vite au cours des 35 jours que dure sa vie. Elle devient très rapidement vert clair avec des points jaunes sur son corps, et mesure alors près de 4 cm. Lors de la mue suivante, la chenille, toujours verte, voit la couleur de ses tubercules changer pour devenir orangés puis enfin bleu électrique.
A son stade final, la chenille mesure plus de 12 cm ! Elle se prépare alors à nymphoser et son corps vire petit à petit au marron. Elle ne cherche plus à se nourrir mais à trouver un endroit parfait pour réaliser son cocon. La chenille affectionne tout particulièrement les branches de faible hauteur pour y vivre sa transformation.
La chenille tisse alors son cocon qui atteindra la taille de 5 à 6 cm. Une fois son cocon tissé, la chenille redevient verte !
Le cocon du Grand Paon de nuit est particulièrement résistant, ainsi, la chrysalide peut rester jusqu’à 3 ans enfermée dans son carcan. Généralement le papillon sort au début du printemps de l’année suivante.
Ce cocon, particulièrement complexe, permet de se protéger de tous les intrus. Sa forme effilée à la base permet de fonctionner telle une nasse inversée : le papillon n’aura aucun mal à sortir de son enveloppe alors que tout ce qui vient de l’extérieur est systématiquement rejeté grâce à un amas de soie formant une sorte de cale.
Le Grand Paon de nuit ne vit pas très longtemps. En effet, il ne possède pas de trompe et n’est donc pas en capacité de se nourrir. Il fait ses réserves lors de sa vie de chenille mais, au stade d’imago, il ne peut profiter du nectar des fleurs. Il a donc une durée de vie d’à peine une semaine, 3 jours pour le mâle et 10 jours pour la femelle. Le papillon vit en général d’avril à juin.
Tout son temps à l’état d’imago est mis à profit pour sa reproduction. Cette dernière est donc particulièrement élaborée :les antennes des mâles (en forme de peigne à double face à la différence de celles des femelles qui sont uniquement dentées) sont un récepteur olfactif très perfectionné. Il peut ainsi sentir les phéromones sexuelles de la femelle à des kilomètres à la ronde, jusqu’à 5 kilomètres sur un territoire de près de80 km2 !
Une fois la femelle localisée et fécondée, elle cessera d’émettre les phéromones et pondra dans la foulée une partie de ses œufs sur la plante même qui l’a vue apparaître sous la forme d’un papillon. En effet, lorsque la femelle sort de sa chrysalide, elle cherche immédiatement à attirer les mâles, ainsi une première partie de ses œufs sera déposée dans la foulée à cet endroit même. Le Grand Paon de nuit est univoltin : il n’y a qu’une seule génération par an.
Il affectionne les bois clairs et broussailleux ainsi que les vergers pour y pondre ; on peut aussi le voir proche des habitations jusqu’à 2 000 m d’altitude. On peut apercevoir ce papillon en Europe, au Moyen-Orient et dans le nord de l’Afrique. Cependant il est de moins en moins observé dans de nombreuses régions, particulièrement au nord de la France. Il pâtit principalement de la présence de pesticides sur les arbres fruitiers et de la perte de ses habitats favoris.
Sources :
Présentation du géant
Le Grand Paon de nuit (Saturnia pyri), est comme son nom l’indique, le plus grand papillon que l’on peut observer en Europe. Son envergure peut atteindre 15 centimètres !
Cependant vous ne l’avez peut-être jamais aperçu. En effet, il se fait très discret en journée ; son nom vernaculaire nous l’indique : c’est un papillon de nuit.
Son nom nous apprend une troisième information, il a une certaine ressemblance avec un autre animal : le paon.
En effet, de larges ocelles (taches en formes d’yeux présentes sur certains papillons)agrémentent ses quatre ailes. Comment ne pas voir la ressemblance avec un paon lorsqu’il dévoile ses ailes aux yeux grands ouverts et à l’iris noir ourlé de blanc ?
Le but premier de ces yeux est de dissuader ses prédateurs de s’attaquer à lui.
© Ocelle de Grand Paon de nuit - Joël Héras
Ses larges ailes aux fragiles écailles présentent un dégradé de marron et de gris entouré d’une bordure blanche/beige et de reflets rosés. Les ailes du Grand Paon de nuit ressemblent comme deux gouttes d'eau à celles du Petit Paon de nuit, il n’y a que la taille qui les différencie !
Des œufs à la chrysalide en passant par la chenille aux protubérances éclatantes
Sa taille n’est pas son seul élément distinctif. En effet, la chenille du Grand Paon de nuit ne cesse de changer d’apparence.
Cette dernière peut se développer sur de nombreuses plantes différentes. Ses plantes-hôtes favorites sont les arbres fruitiers (amandiers, pêchers, poiriers…) comme son nom latin l’indique : Saturnia pyri : pyri étant le nom latin de la poire. La femelle pond également ses œufs sur d’autres espèces d’arbres telles que les frênes, les saules ou encore les peupliers.
Au bout de 15 jours, de petites chenilles noires éclosent, de petits poils orange apparaissent alors sur son corps. La chenille grandit vite au cours des 35 jours que dure sa vie. Elle devient très rapidement vert clair avec des points jaunes sur son corps, et mesure alors près de 4 cm. Lors de la mue suivante, la chenille, toujours verte, voit la couleur de ses tubercules changer pour devenir orangés puis enfin bleu électrique.
© Chenille du Grand Paon de nuit - Thomas Marent
A son stade final, la chenille mesure plus de 12 cm ! Elle se prépare alors à nymphoser et son corps vire petit à petit au marron. Elle ne cherche plus à se nourrir mais à trouver un endroit parfait pour réaliser son cocon. La chenille affectionne tout particulièrement les branches de faible hauteur pour y vivre sa transformation.
La chenille tisse alors son cocon qui atteindra la taille de 5 à 6 cm. Une fois son cocon tissé, la chenille redevient verte !
Le cocon du Grand Paon de nuit est particulièrement résistant, ainsi, la chrysalide peut rester jusqu’à 3 ans enfermée dans son carcan. Généralement le papillon sort au début du printemps de l’année suivante.
Ce cocon, particulièrement complexe, permet de se protéger de tous les intrus. Sa forme effilée à la base permet de fonctionner telle une nasse inversée : le papillon n’aura aucun mal à sortir de son enveloppe alors que tout ce qui vient de l’extérieur est systématiquement rejeté grâce à un amas de soie formant une sorte de cale.
© Chrysalide Grand Paon de nuit - Jacques Rosès
Vie et mœurs du papillon
Le Grand Paon de nuit ne vit pas très longtemps. En effet, il ne possède pas de trompe et n’est donc pas en capacité de se nourrir. Il fait ses réserves lors de sa vie de chenille mais, au stade d’imago, il ne peut profiter du nectar des fleurs. Il a donc une durée de vie d’à peine une semaine, 3 jours pour le mâle et 10 jours pour la femelle. Le papillon vit en général d’avril à juin.
Tout son temps à l’état d’imago est mis à profit pour sa reproduction. Cette dernière est donc particulièrement élaborée :les antennes des mâles (en forme de peigne à double face à la différence de celles des femelles qui sont uniquement dentées) sont un récepteur olfactif très perfectionné. Il peut ainsi sentir les phéromones sexuelles de la femelle à des kilomètres à la ronde, jusqu’à 5 kilomètres sur un territoire de près de80 km2 !
Une fois la femelle localisée et fécondée, elle cessera d’émettre les phéromones et pondra dans la foulée une partie de ses œufs sur la plante même qui l’a vue apparaître sous la forme d’un papillon. En effet, lorsque la femelle sort de sa chrysalide, elle cherche immédiatement à attirer les mâles, ainsi une première partie de ses œufs sera déposée dans la foulée à cet endroit même. Le Grand Paon de nuit est univoltin : il n’y a qu’une seule génération par an.
Il affectionne les bois clairs et broussailleux ainsi que les vergers pour y pondre ; on peut aussi le voir proche des habitations jusqu’à 2 000 m d’altitude. On peut apercevoir ce papillon en Europe, au Moyen-Orient et dans le nord de l’Afrique. Cependant il est de moins en moins observé dans de nombreuses régions, particulièrement au nord de la France. Il pâtit principalement de la présence de pesticides sur les arbres fruitiers et de la perte de ses habitats favoris.
Sources :