Pendant 6 semaines, Daniel Bost, notre expert LAB qui nous a rejoint en novembre dernier, a formé 15 agents affectés à la Réserve par la Garde Forestière et Faunique (GFF), notamment sur la stratégie de protection de l’aire protégée, avec un accent particulier sur les éléphants.
La LAB protège non seulement la faune, mais contribue aussi à la stabilisation locale contre des incursions de bandes de braconniers armées, dont bénéficient indirectement les environ 70 000 riverains, principalement agriculteurs traditionnels (céréales, oléagineux, légumes, manioc) et de coton, éleveurs (gros bétail, petits ruminants, volailles et porcs) et pêcheurs dans les lacs et rivières.
La formation est aussi hétéroclite que complète, mêlant théorie et pratique.
Au programme : sport de combat, topographie, connaissances sur la faune, armement (manipulation et entretien des armes dont ils sont dotés), santé (premiers secours, brancardage en milieu sauvage), mais aussi législation nationale et droits de l’Homme.
« Les gardes ont fait preuve de beaucoup de motivation et d’entrain » a ajouté Daniel Bost, « et à présent (début février, n.d.l.r.), grâce à cette formation, nous avons désormais un système de roulement avec une patrouille de cinq gardes qui sillonne la réserve sept jours sur sept ».
La présence des agents de surveillance aura pour effet de dissuader et freiner le braconnage qui menace la faune locale. D’une superficie de 135 000 ha (1 350 km²), avec des zones humides, des terres boisées et des savanes, la Réserve (catégorie IV UICN – site Ramsar) abrite en effet une faune relictuelle et de nombreuses espèces menacées, dont les gazelles à front roux, les hippopotames, les girafes de kordofan et les lamantins. Depuis 2006, la troisième plus grande population d’éléphants du Tchad a aussi trouvé refuge dans la Réserve.
La LAB protège non seulement la faune, mais contribue aussi à la stabilisation locale contre des incursions de bandes de braconniers armées, dont bénéficient indirectement les environ 70 000 riverains, principalement agriculteurs traditionnels (céréales, oléagineux, légumes, manioc) et de coton, éleveurs (gros bétail, petits ruminants, volailles et porcs) et pêcheurs dans les lacs et rivières.