Pourtant, dans ce dernier rempart sahélien, survivent, par exemple, le dernier troupeau sauvage d’addax, au nombre relictuel et alarmant d’une centaine, l’une des trois dernières populations de gazelles dama, et une riche diversité de carnivores,avec 12 espèces différentes, dont l’hyène rayée, le loup africain et les derniers guépards du Sahara du Niger. Au total la réserve abrite 18 espèces de mammifères, dont 3 en danger critique d’extinction, 133 espèces d’oiseaux dont 2 en danger critique d’extinction, 32 espèces de reptiles, et 101 espèces de plantes.
Depuis 2020, grâce à notre présence, la réserve peut compter sur 56 agents d’État, patrouillant sur le terrain, 35 braconniers y ont été arrêtés, 117 gazelles dorcas saisies et relâchées. Les communautés nomades ont été impliquées dans la gestion de la réserve, ont eu accès à des services sociaux de base, 290 000 têtes de bétail ont été vaccinées, 5 puits ont été réhabilités, etc.
Si Noé, qui en assure la gestion, n’a plus les de rester sur place, cette biodiversité, si admirablement adaptée au milieu désertique, risque de subir des au regard de sa et de sa rareté.
Si Noé, qui en assure la gestion, n’a plus les moyens financiers de rester sur place, cette biodiversité, si admirablement adaptée au milieu désertique, risque de subir des atteintes irréversibles au regard de sa fragilité et de sa rareté.
Cette situation menace également l’avenir de ses communautés nomades
– 23 000 personnes - particulièrement vulnérables au changement climatique et à la dégradation de cet écosystème désertique.
Si nous voulons atteindre les objectifs fixés par la Convention sur la diversité biologique de l’ONU en 2020 de protection de la biodiversité pour au moins 30% des zones terrestres et marines de la planète, nous ne le pouvons pas laisser la plus grande réserve d’Afrique à l’abandon.