Brillantine Djigbe, juriste dans la Réserve de Faune de Binder-Léré au Tchad depuis plusieurs mois, améliore le suivi de l’application de la loi et renforce les capacités des agents en matière de droits de l'homme. Elle veille donc à l'application des textes juridiques en matière de préservation de l'environnement, au respect des droits de l'homme en cas d'interpellation dans les zones de mise en défens, et elle assure le suivi judiciaire des affaires liées à la lutte anti-braconnage (LAB).
Quelle est votre formation ?
J'ai fait du droit public, option droit de l'homme à l'université catholique d'Afrique de l'ouest (UCAO - Burkina Faso), puis du droit de l'environnement et développement durable à l'école professionnelle de Yaoundé II (SOA II) au Cameroun. Après six mois de stage de perfectionnement au Ministère de l'environnement, de l'eau et de la pêche, j'ai été chargée de formation en environnement à l'ONG Espaces verts Sahel (EVS) avant d'intégrer Noé comme juriste environnementaliste.Quel est votre travail au quotidien ?
Mon quotidien est de m'assurer que les agents en patrouilles fassent leur travail dans le respect des droits de l'homme face à la population. Je tiens les procès verbaux (PV) de constat, je suis les auditions, les audiences des affaires relatives à la destruction ou le braconnage, transférées par le service.Pourquoi avez-vous choisi le secteur de la conservation de la nature ?
Parce que je suis une passionnée de biodiversité et de la beauté de la nature des paysages. L'être humain est de nos jours le principal destructeur de la nature, même si nous y puisons notre existence. J'ai choisi la conservation pour préserver le bon fonctionnement des écosystèmes, et pour favoriser le partage du profit de la biodiversité, de manière équitable entre nous et la génération future.