Au fil du temps, les papillons ont acquis une grande diversité de systèmes de défense. En voici quelques exemples :
Petite anecdote : l’Heliconiusmelpomene produit une substance nauséabonde dont il asperge la femelle après l’accouplement pour éloigner les rivaux et augmenter la probabilité d’avoir une descendance ; cette substance ne lui sert qu’à cela et est chimiquement similaire à une substance produite par des plantes : l’ocimène.
Pour en savoir plus : https://sciencepost.fr/comment-les-papillons-se-protegent-des-gouttes-de-pluie/
1- La méthode de défense dite de la “chute”
Certaines chenilles et papillons ont développé une technique de défense astucieuse qui consiste à se laisser tomber en cas de danger. D'autres espèces de papillons nocturnes sont capables d’entendre les ultrasons des chauves-souris et de se laisser chuter en prévision de leur arrivée.
Pour en savoir plus : https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/zoologie-metamorphoses-papillon-1132/page/19/
Pour en savoir plus : https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/zoologie-metamorphoses-papillon-1132/page/19/
2- L’isolation acoustique des papillons de nuit
Pour échapper à l’écholocation des chiroptères, certaines espèces (Antherina Suraka et CallosamiaPromethea) ont le thorax recouvert de poils ou d’écailles qui absorbent lesondes sonores et les rendent invisibles aux yeux des prédateurs. D’autres papillons de nuit ont développé des sortes d’oreilles capables d’entendre les ultrasons des chauves-souris.
3- Les raies de couleur de l’Heliconius
Le mimétisme müllérien est un principe selon lequel certaines espèces présentent des caractéristiques similaires pour augmenter leur protection contre un ennemi commun. C’est le cas des raies de couleur des espèces du genre Heliconius, qui sont presque identiquessur d’autres papillons toxiques. Ces raies permettent de repousser lesprédateurs et d’attirer les partenaires.
Petite anecdote : l’Heliconiusmelpomene produit une substance nauséabonde dont il asperge la femelle après l’accouplement pour éloigner les rivaux et augmenter la probabilité d’avoir une descendance ; cette substance ne lui sert qu’à cela et est chimiquement similaire à une substance produite par des plantes : l’ocimène.
Pour en savoir plus : https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/genetique-couleur-ailes-papillons-determinee-seul-gene-31593/
Les fameuses ailes recouvertes d’écailles chatoyantes des papillons ont certaines caractéristiques étonnantes, en voici quelques exemples.
4- Les ailes de certains papillons ont leur propre “cœur”
Les ailes des papillons contiennent des cellules vivantes. Et pour certains d’entre eux, ces ailes possèdent un organe androconial constitué d’écailles qui diffusent des phéromones sexuelles. Les ailes ont alors besoin d’un"cœur", qui bat quelques dizaines de fois par minute pour que l’hémolymphe (l’équivalent du sang chez les insectes) circule.
Pour en savoir plus : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/papillon-papillons-ont-coeur-aile-79401/
Pour en savoir plus : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/papillon-papillons-ont-coeur-aile-79401/
5- Régulation thermique grâce à leurs ailes
Les papillons se posent les ailes fermées parallèles aux rayons du soleil pour ne laisser aucune ombre, leurs ailes refermées permettent également de se protéger l’abdomen du soleil.
Les écailles qui recouvrent les ailes des papillons ont une capacité d’absorption et d'émission du rayonnement infrarouge grâce à une moustiquaire microscopique qui détecte les rayons du soleil, leur intensité et leur direction. Grâce à cela, les papillons peuvent réguler leur température. Les couleurs qui ornent leurs ailes ne jouent pas quant à elles un rôle dans cette balance thermique.
Les écailles qui recouvrent les ailes des papillons ont une capacité d’absorption et d'émission du rayonnement infrarouge grâce à une moustiquaire microscopique qui détecte les rayons du soleil, leur intensité et leur direction. Grâce à cela, les papillons peuvent réguler leur température. Les couleurs qui ornent leurs ailes ne jouent pas quant à elles un rôle dans cette balance thermique.
Pour en savoir plus : https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/02/02/les-ailes-systeme-de-climatisation-du-papillon_6028161_1650684.html
6- Les ailes des papillons détruisent les gouttes de pluie
Pour se protéger de l’impact des gouttes de pluie (pouvant être redoutable pour un insecte de la taille d’un papillon), les ailes de ces derniers sont recouvertes de bosses microscopiques où se heurtent ces gouttes qui se fragmentent comme sous l’effet de milliers d’aiguilles. D’autres espèces de plantes ou encore d’oiseaux utilisent le même système de bosses destructrices de gouttes de pluie. Une autre particularité des papillons est la couche de cire recouvrant leurs ailes, qui a une fonction déperlante : l’eau est repoussée.
7- Les papillons donnent des claques avec leurs ailes afin de se propulser
Les papillons ont développé une technique de propulsion uniquement grâce à leurs ailes. Une poche d’air se crée quand les ailes se rejoignent, cet air est expulsé sous forme de jet produisant une sorte de“clap”. Quand les papillons déplient leurs ailes, ils augmentent leur superficie aérodynamique et se retrouvent propulsés.
Les papillons : des survivants en constante évolution ! Les phénomènes de mimétisme sont nombreux et peuvent être de deux catégories : soit pour se camoufler soit pour faire passer des messages aux partenaires ou aux prédateurs.
Le mimétisme batésien : D’autres espèces ont développé des avertissements visuels, à l’instar du Monarque (Danaus plexippus). Ce papillon toxique (dû à l’ingestion, durant sapériode chenille, d’une plante toxique : l'asclépiade) arbore des écailles orange pour signaler aux prédateurs qu’il est préférable de ne pas l’ingérer sous peine d’intoxication alimentaire. Certaines espèces de papillons non toxiques ont donc copié les motifs et couleurs du Monarque, afin que les prédateurs ne cherchent pas à les chasser.
L'association guillauminéenne : Certaines espèces de papillons arborent des motifs et des couleurs uniquement lorsqu’ils sont en vol : les prédateurs sont donc attirés par le chatoiement des papillons lorsqu’ils volent et les perdent de vue dès qu’ils sont au repos. Ces prédateurs ont donc fini au fil du temps par ne plus être attirés par cette couleur faute de proie visible.
Pour en savoir plus : https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/le-mimetisme-du-papillon-pour-eviter-d-etre-mange_152699?fbclid=IwAR0mDXecC9B5MVSlMF8Hw0tL9C6-qelbJr3tBZHGqTJX25hoBrgOYIMQrYk
https://theconversation.com/quels-messages-codes-portent-les-ailes-des-papillons-152839
Bonus : Les papillons étaient là avant les fleurs : Une étude génétique menée par le Muséum d’Histoire Naturelle de Floride a montré que leurs origines remontent à 300 millions d’années, bien avant les premières fleurs qui datent de 150 millions d’années. Ils se sont diversifiés au même moment que les plantes à fleurs : auparavant les premiers papillons se nourrissaient de plantes non vasculaires comme des mousses.
Pour en savoir plus :
https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/le-fabuleux-destin-des-papillons_140031
Pour en savoir plus : https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/pour-echapper-aux-predateurs-le-papillon-donne-une-bonne-claque_150966
Plus de 300 espèces de papillons sont connues pour effectuer des migrations plus ou moins conséquentes. Voici quelques outils dont ils se servent pour s’orienter durant ces longs voyages :
8- Une espèce de papillon “magnétique”
Le Bogong (Agrotis infusa), un papillon australien qui effectue des migrations de plus d’un millier de kilomètres, possède un sens magnétique. Lors de ses migrations il s’appuie sur le champ magnétique terrestre pour s’orienter et non pas sur la lune ou les étoiles comme ses congénères. Il allie l’utilisation de ce compas à une combinaison d’autres indices pour trouver son chemin.
Pour en savoir plus :
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/06/24/l-etrange-sens-magnetique-du-papillon-bogong_5320429_1650684.html
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/06/24/l-etrange-sens-magnetique-du-papillon-bogong_5320429_1650684.html
9 - Une horloge au bout des antennes
Les antennes, en plus deservir de sens de l’odorat et du toucher pour les papillons, ont une fonctionsupplémentaire pour les Monarques (Danausplexippus). Ils possèdent une horloge circadienne au bout de leurs antennes: au cours de leur migration de 4000 km ces horloges circadiennes lesrenseignent sur le moment de la journée grâce à un compteur d’alternancejour/nuit d’une durée de 24h. Cela permet de compenser l’absence de compassolaire et de mener à bien leur longue migration.
Pour en savoir plus : https://www.science-et-vie.com/archives/le-papillon-monarque-utilise-ses-antennes-comme-un-gps-14729
Pour en savoir plus : https://www.science-et-vie.com/archives/le-papillon-monarque-utilise-ses-antennes-comme-un-gps-14729
10- Le mimétisme de “fuite”
Certains oiseaux sont en capacité de mémoriser les couleurs et les motifs de certains papillons qu’ils n’ont pas réussi à chasser lors de précédentes tentatives, ainsi ils ne perdent pas de temps à réessayer de les attraper.
Le fait étonnant est que d'autres papillons, ayant aussi la possibilité de fuir très vite, ont adopté un mimétisme de fuite pour leur ressembler afin d’échapper à leurs prédateurs communs.
Le mimétisme batésien : D’autres espèces ont développé des avertissements visuels, à l’instar du Monarque (Danaus plexippus). Ce papillon toxique (dû à l’ingestion, durant sapériode chenille, d’une plante toxique : l'asclépiade) arbore des écailles orange pour signaler aux prédateurs qu’il est préférable de ne pas l’ingérer sous peine d’intoxication alimentaire. Certaines espèces de papillons non toxiques ont donc copié les motifs et couleurs du Monarque, afin que les prédateurs ne cherchent pas à les chasser.
L'association guillauminéenne : Certaines espèces de papillons arborent des motifs et des couleurs uniquement lorsqu’ils sont en vol : les prédateurs sont donc attirés par le chatoiement des papillons lorsqu’ils volent et les perdent de vue dès qu’ils sont au repos. Ces prédateurs ont donc fini au fil du temps par ne plus être attirés par cette couleur faute de proie visible.
Pour en savoir plus : https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/le-mimetisme-du-papillon-pour-eviter-d-etre-mange_152699?fbclid=IwAR0mDXecC9B5MVSlMF8Hw0tL9C6-qelbJr3tBZHGqTJX25hoBrgOYIMQrYk
https://theconversation.com/quels-messages-codes-portent-les-ailes-des-papillons-152839
Bonus : Les papillons étaient là avant les fleurs : Une étude génétique menée par le Muséum d’Histoire Naturelle de Floride a montré que leurs origines remontent à 300 millions d’années, bien avant les premières fleurs qui datent de 150 millions d’années. Ils se sont diversifiés au même moment que les plantes à fleurs : auparavant les premiers papillons se nourrissaient de plantes non vasculaires comme des mousses.
Pour en savoir plus :
https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/le-fabuleux-destin-des-papillons_140031