L'Opération Escargots est un programme de sciences participatives créé par le Muséum national d’Histoire naturelle et Noé en 2009. Après une pause de quelques années, il revient sous un nouveau format pour vous faire découvrir les escargots et limaces terrestres !
Vous avez dit "escargots" ?
Les escargots et les limaces sont des mollusques d’origine aquatique vivant sur terre. Il est indispensable pour eux de rester humides pour ne pas sécher.
Pour y parvenir, différentes stratégies sont apparues. La coquille de l’escargot lui permet de rester humide en permanence. Elle est formée de trois couches : une couche de nacre où vit le mollusque, une couche de calcaire semblable à son squelette, et une couche externe pigmentée.
Le corps de ces mollusques est recouvert de mucus. Il s’agit d’une barrière remarquable contre les infections et les bactéries, qui maintient l’hydratation de la peau et limite les pertes d’eau. Elle agit en tant que barrière mécanique, permettant aux escargots et limaces de ramper sur les surfaces les plus dangereuses, comme une lame de rasoir.
C’est également une colle, qui permet aux individus de se percher à l’envers, malgré le poids de leur coquille. Au besoin, le mucus peut permettre de « fermer » la coquille en formant une couche imperméable, limitant les pertes d’eau mais laissant l’air passer. Les limaces sont plus vulnérables à la déshydratation mais sont plus rapides, n’étant pas ralenties par leur coquille. Elles sont donc capables de se réfugier rapidement sous terre et dans les recoins humides.
Des espèces menacées et encore méconnues
En 2021, ces organismes ont fait l’objet d’un état des lieux dans le cadre de la Liste rouge des espèces menacées en France – Mollusques continentaux de France métropolitaine, publiée par le Comité français de l’IUCN, l’Office Français de la Biodiversité et le Muséum national d’Histoire naturelle.
Parmi les 691 espèces de mollusques recensées, un tiers n’est présent nulle part ailleurs et 11% sont menacées. Plus de 40% sont mal connues et ne disposaient pas de données suffisantes pour leur donner un statut de conservation, mettant en évidence les manques de connaissances sur ce groupe.
Concernant les Gastéropodes terrestres, ils connaissent d’avantage d’extinctions que concernant les mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens réunis. Ils sont menacés principalement par la dégradation et la destruction de leur milieu, menace renforcée par les faibles capacités de dispersion de ces espèces. L’évolution des populations françaises reste cependant largement méconnue.
La nouvelle Opération Escargots : faciliter la participation pour améliorer les connaissances
Les sciences participatives sont un formidable moyen d’améliorer les connaissances sur des nombreuses espèces, leurs dynamiques et les impacts des pratiques anthropiques.
L’Opération Escargots, lancée en 2009 par Noé et le Muséum national d’Histoire naturelle, propose à tous les citoyens de suivre les escargots et limaces de leur jardin.
Après un arrêt de quelques années qui a permis de repenser la manière d’y participer, l’Opération Escargots revient sur QUBS, la nouvelle plateforme participative de suivi de la qualité biologique des sols.
Si la nouvelle interface facilite la saisie des données, la principale nouveauté est l’utilisation de la photographie dans le protocole : chaque spécimen sera photographié et la photographie mise en ligne, permettant ainsi de développer un réseau d’aide à l’identification, d’échanges et de validation par la communauté d’observateurs et les scientifiques. Des outils pédagogiques revus et réactualisés viennent compléter la nouvelle formule de l’Opération Escargots.
Aidez-nous à finaliser le protocole !
Le protocole de la première version de l’Observatoire consistait à poser une planche en bois dans son jardin et la retourner un mois plus tard par temps sec pour identifier et compter les individus présents.
Au-delà des problèmes d’approvisionnement en planches de bois brut et non résineux, les résultats de travaux scientifiques ont montré que l’essence du bois peut avoir une influence sur les espèces qui viennent s’y réfugier. Aussi, le nouveau protocole propose d’utiliser des coupelles de terre cuite comme support tout en laissant la possibilité d’utiliser des planches : les données récoltées permettront d’évaluer à grande échelle si les différents supports ont une influence sur les observations, afin de fiabiliser le suivi des gastéropodes terrestres.
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