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Tous exposés

Agriculteur·ices, riverain·es, citoyen·nes : nous sommes toutes et tous exposé·es à l’usage des pesticides chimiques. Dans l’eau que nous buvons, dans notre alimentation, ou encore dans les zones riveraines aux exploitations agricoles, l’exposition est généralisée et ses conséquences sur la santé publique sont potentiellement néfastes selon plusieurs études scientifiques. En février, le site Tous Exposés met à notre disposition des outils pour mesurer et comprendre l’exposition aux pesticides chimiques en France.

Découvrez le site "Tous Exposés" pour mieux comprendre notre exposition aux pesticides en France.

21 février 2025

Porté par Noé et par une coalition inédite, le projet "Tous Exposé" a réuni des acteurs économiques comme Ecotone (Bjorg, Bonneterre) ainsi que de la société civile : Générations Futures, Secrets Toxiques, On est Prêt, La Maison de la Bio, Solagro et des mutuelles engagées, en collaboration avec Data for Good.


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à quoi ça sert ? 

Le site présente deux cartes interactives développées respectivement par Solagro et Générations Futures, qui représentent l’utilisation et la vente de produits phytosanitaires sur le territoire français. Cet outil permet de mieux appréhender l’impact de notre alimentation sur l’environnement à travers la production agricole. 


Le site inclut également une synthèse de connaissances scientifiques exposant les conséquences de l’emploi intensif de pesticides sur l’environnement et sur la santé humaine (des agriculteur·ices, aux consommateur·ices en passant par les riverain·es). L’objectif est de permettre à toutes et tous de visualiser l’exposition aux pesticides à l’échelle de son territoire, en s’informant sur l’impact de ces substances sur la nature.


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un poison pour la nature et pour l'homme

En 2022, plus de 68 tonnes de pesticides ont été vendus en France, plaçant notre pays en 3e place des utilisateurs en Europe, un triste podium. L’utilisation massive de ces produits menace la vie des organismes terrestres et aquatiques en propageant dans l’air, dans l’eau et dans la terre des substances toxiques pour tous·tes. 


Ainsi, on peut malheureusement constater une baisse de 60% de la diversité d’oiseaux dans les champs en 37 ans. Les effets des pesticides sont encore plus dévastateurs sur la population de pollinisateurs : 80% des insectes volants ont disparu en 30 ans. Lorsque les pesticides ne causent pas immédiatement la mort des pollinisateurs exposés, ils altèrent leurs fonctions cognitives et reproductives diminuant notamment leur capacité à trouver leur nourriture. 


 Enfin, l’usage des pesticides encourage des pratiques agricoles qui ne permettent pas d’accueillir des pollinisateurs : monocultures, plantes à faible potentiel nectarifère… l'inverse de nos recommandations chez Noé pour sauvegarder notre biodiversité que vous pouvez retrouver dans notre précédent article préserver les pollinisateurs pour garantir l’avenir de l’agriculture.


Outre les dangers avérés que représente la baisse des populations de pollinisateurs pour notre sécurité alimentaire, les impacts sur la santé humaine ont également été bien documentés. On recense beaucoup plus de pathologies parmi la population très exposée des travailleur·euses agricoles : ils·elles sont sujettes à 2 fois plus de maladies de Parkinson, 25% de troubles respiratoires supplémentaires et à une hausse de 10% de l’occurrence de cancers. Ces risques sont également observés pour les populations environnantes des espaces traités chimiquement.   



Il est temps d'agir !

Pour Noé, la sortie de cette plateforme s’inscrit dans la volonté forte de sensibiliser aux enjeux découlant de l’utilisation des pesticides et de leurs effets néfastes sur la biodiversité et la santé. 


Aussi, nous vous invitons à interpeller à nos côtés le Ministre délégué chargé de la Santé et de l'Accès aux soins, M. Yannick Neuder, pour qu'il défende enfin la santé publique ! L'objectif : demander d’intégrer la non-exposition aux pesticides chimiques dans les futures stratégies nationales sur l’alimentation (notamment dans la SNANC) et d'inscrire dans la loi un objectif de 12% de consommation de produits issus de l’agriculture biologique en 2030.


J'interpelle le ministre 

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