Qu’est-ce que la COP sur la biodiversité ?
La COP, « Conference Of the Parties » (conférence des parties en français) qui s’est récemment déroulée en Chine était la quinzième édition de cet événement mondial qui a pour objectif de fixer d'ici 2030 une feuille de route et un cadre global afin de protéger la biodiversité et les différents écosystèmes.La COP sur la biodiversité rassemble à ce jour 196 États signataires de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), sous l’égide des Nations-Unies. Les pays signataires de cette convention se sont engagés à conserver l'équilibre écologique de la planète tout en conservant une croissance du développement économique.
Les trois principaux objectifs de la Convention sur la Diversité Biologique sont :
Moins connue que la COP sur le climat qui est née en réaction à l’augmentation des gaz à effet de serre et au changement climatique, la COP sur la biodiversité n’en est pas moins importante pour enrayer la destruction du vivant. Elle réunit de nombreux acteurs : chefs d’Etat, scientifiques, associations de protection de l’environnement, entreprises, populations autochtones, etc.
Plusieurs fois décalée en raison de l’épidémie de Covid-19, cette nouvelle édition de la COP sur la biodiversité (qui se réunit habituellement tous les deux ans) se présente pour cette 15e édition sous un format particulier avec un premier temps entièrement en visioconférence qui vient de s’achever ; et un deuxième temps en présentiel à Kunming début mai 2022 pour statuer sur les décisions finales.
Et la principale cause de cet effondrement du vivant est lié aux activités et aux pressions que l’Homme fait peser sur la nature : la destruction de milieux naturels à cause de la forte urbanisation, la surexploitation de certaines espèces sauvages (surpêche, braconnage, déforestation), les pollutions (de l’eau, de l’air, du sol), le changement climatique qui modifie les conditions de vie des espèces (ce que toutes ne sont pas capables de faire), la propagation d’espèces exotiques envahissantes (qui ont des effets néfastes sur les espèces indigènes)…
- 1. La conservation de la biodiversité.
- 2. L’utilisation plus durable des milieux et des espèces.
- 3. Le partage équitable des bénéfices tirés de l'utilisation des ressources génétiques.
Moins connue que la COP sur le climat qui est née en réaction à l’augmentation des gaz à effet de serre et au changement climatique, la COP sur la biodiversité n’en est pas moins importante pour enrayer la destruction du vivant. Elle réunit de nombreux acteurs : chefs d’Etat, scientifiques, associations de protection de l’environnement, entreprises, populations autochtones, etc.
Plusieurs fois décalée en raison de l’épidémie de Covid-19, cette nouvelle édition de la COP sur la biodiversité (qui se réunit habituellement tous les deux ans) se présente pour cette 15e édition sous un format particulier avec un premier temps entièrement en visioconférence qui vient de s’achever ; et un deuxième temps en présentiel à Kunming début mai 2022 pour statuer sur les décisions finales.
Dans quel contexte cette COP se tient-elle ?
S’il fallait le rappeler, quand on évoque la biodiversité, l’enjeu est de taille. Dans son dernier rapport paru en 2019, l’IPBES (plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) affirmait que plus d’une espèce animale ou végétale sur huit est menacée d’extinction.« La biodiversité décline à un rythme sans précédent dans l’histoire de l’humanité. »
Et la principale cause de cet effondrement du vivant est lié aux activités et aux pressions que l’Homme fait peser sur la nature : la destruction de milieux naturels à cause de la forte urbanisation, la surexploitation de certaines espèces sauvages (surpêche, braconnage, déforestation), les pollutions (de l’eau, de l’air, du sol), le changement climatique qui modifie les conditions de vie des espèces (ce que toutes ne sont pas capables de faire), la propagation d’espèces exotiques envahissantes (qui ont des effets néfastes sur les espèces indigènes)…
Qu’attendre de la COP actuellement en cours ?
A l’occasion de l’ouverture de la COP, Emmanuel Macron a prononcé un discours dans lequel il appelait à « remettre la nature au cœur de notre modèle de développement ». En cohérence avec le Congrès mondial de la Nature de l’UICN auquel notre association Noé participait en septembre dernier à Marseille, le président français a proposé de poursuivre une double ambition : atteindre la neutralité carbone et restaurer la biodiversité.
La déclaration de Kunming, document phare de cette première partie de la COP sur la biodiversité, a été publiée le 13 octobre et fixe les grandes directions du futur cadre de protection de la nature qui sera élaboré en mai 2022.
Les discussions portent notamment sur la protection de 30% des terres et des mers, la réduction de la pollution y compris plastique, et un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 10 gigatonnes d’équivalent CO2 par an.
La COP préconise également que les subventions néfastes pour l’environnement soient réduites d’au moins 500 milliards de dollars par an (selon le FMI, les aides versées aux seules énergies fossiles en 2020 se sont élevées à 5900 milliards de dollars), et de porter les ressources dédiées à la protection du vivant à au moins 200 milliards de dollars par an. La question du financement est évidemment une question centrale, tout comme celle de la mise en place de mécanismes de suivi efficaces des mesures adoptées, pour éviter qu'elles restent à l'état de vœux pieux comme par le passé. Rappelons en effet qu’aucun des objectifs précédemment établis lors de la COP 10 (plus connus sous le nom des objectifs d’Aichi) n’a été globalement rempli.
La déclaration de Kunming, document phare de cette première partie de la COP sur la biodiversité, a été publiée le 13 octobre et fixe les grandes directions du futur cadre de protection de la nature qui sera élaboré en mai 2022.
Les discussions portent notamment sur la protection de 30% des terres et des mers, la réduction de la pollution y compris plastique, et un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 10 gigatonnes d’équivalent CO2 par an.
La COP préconise également que les subventions néfastes pour l’environnement soient réduites d’au moins 500 milliards de dollars par an (selon le FMI, les aides versées aux seules énergies fossiles en 2020 se sont élevées à 5900 milliards de dollars), et de porter les ressources dédiées à la protection du vivant à au moins 200 milliards de dollars par an. La question du financement est évidemment une question centrale, tout comme celle de la mise en place de mécanismes de suivi efficaces des mesures adoptées, pour éviter qu'elles restent à l'état de vœux pieux comme par le passé. Rappelons en effet qu’aucun des objectifs précédemment établis lors de la COP 10 (plus connus sous le nom des objectifs d’Aichi) n’a été globalement rempli.
Un texte à l’impact relatif
Si nous pouvons nous réjouir de constater que l’agenda international converge vers une plus grande prise en compte des enjeux liés à la sauvegarde de la biodiversité et au changement climatique, un point regrettable reste essentiel : alors même qu’ils sont juridiquement contraignants, les objectifs fixés à l’occasion de la COP15 ne seront néanmoins pas obligatoires. Cela signifie que les Etats signataires de la Convention s’engagent à les respecter, mais qu’aucune sanction ne peut leur être appliquée si tel n’est pas le cas. Une condition qui mériterait d’être révisée à l’aune d’objectifs chiffrés et mesurables engageant les Etats sur la voie de l’action.Valérie Collin, Secrétaire générale de Noé conclut : « Il est urgent d’agir pour enrayer enfin le dramatique déclin de la biodiversité, c’est notre avenir et celui de bien d’autres espèces qui est en jeu ! Il faut que les Etats signataires de la Convention sur la Diversité Biologique s’engagent sur des objectifs et des échéances clairs ! Il faut qu’à l’issue de la COP 15, les Etats se soient dotés de financements suffisants et d’outils de suivi efficaces pour évaluer l’atteinte des objectifs qui seront fixés, sans quoi il est certain que tout cela restera encore une fois au stade de vœux pieux… »