partenariats entre états & ong : un modèle efficace pour lutter contre l’effondrement de la biodiversité africaine

L’Afrique perd chaque année des millions d’hectares de biodiversité mettant en péril les moyens de subsistance des populations locales. Comment sauvegarder et restaurer efficacement son extraordinaire biodiversité ? Une étude récente révèle que les partenariats de longue durée entre États et ONG sont une solution efficace ! C’est le modèle qu’a choisi Noé en gérant les aires protégées de Conkouati-Douli au Congo et de Zah Soo au Tchad en partenariat de longue durée avec les Etats.

Hippotrague du Tchad

29 janvier 2025

L’Afrique : une biodiversité extraordinaire gravement menacée 

Le continent africain abrite un quart de la biodiversité mondiale avec une faune et une flore terrestres et marines abondantes et diverses qui assurent des services écosystémiques indispensables aux populations. L’Afrique détient le 2ème poumon vert du monde avec la forêt équatoriale du bassin du Congo. Or cette extraordinaire biodiversité subit une perte dramatique. 

De larges pans de la biodiversité ont aujourd’hui déjà quasiment disparu comme la faune saharienne ou de savane en Afrique de l’Ouest. Le Bassin du Congo perd chaque année entre 500 000 et 1,2 million d’hectares de forêt, ce qui équivaut environ à la superficie du Liban. Cette perte vertigineuse de biodiversité menace gravement les moyens de subsistance des populations et réduit leur résilience aux événements climatiques extrêmes. 

Il y a donc urgence à agir pour sauvegarder la biodiversité africaine pour le bien des communautés locales et de l’humanité toute entière. Mais avec quel modèle d’intervention ? 


Quelle solution pour protéger efficacement cette biodiversité exceptionnelle ? 

Noé agit au Congo et au Tchad en gérant les aires protégées de Conkouati-Douli et de Zah Soo en partenariat de longue durée avec les Etats. Dans une étude* qui vient d’être publiée, des chercheurs montrent l’impact très positif de ce modèle sur la conservation de la biodiversité. 


Définir des aires protégées est un 1er pas essentiel pour protéger la biodiversité africaine. Mais faut-il encore qu’elles soient bien gérées et effectivement protégées. Ces aires protégées souffrent souvent d’un manque de financement et de gestion inefficace. Depuis les années 2000, des partenariats entre les autorités étatiques et des ONG de conservation comme Noé ont émergé comme une solution pour améliorer l’efficacité des aires protégées. Et les résultats sont prometteurs ! 


1. Une réduction significative de la déforestation 

L’étude montre que les aires protégées gérées par des ONG en partenariat avec les Etats enregistrent 55% de perte de couverture forestière en moins par rapport aux autres aires protégées. Dans les zones où la pression humaine est élevée, cette réduction atteint même 66%. Cela démontre l’efficacité du modèle pour freiner la disparition des habitats naturels​. 


2. Un renforcement des moyens financiers et humains 

Les budgets des aires protégées sous gestion déléguée aux ONG sont 14,6 fois supérieurs que ceux des autres aires protégées. Cet apport financier permet de mieux former les équipes, de mieux lutter contre le braconnage, la pêche illégale et les atteintes à la biodiversité tout en mettant en place des actions de conservation plus efficaces. 


3. Un effet qui s’accentue avec le temps 

L’impact de ces partenariats entre ONG et Etats sur la conservation ne se limite pas aux premières années. L’étude montre que les résultats s’améliorent après 5 ans de mise en place, soulignant l’importance de partenariats à long terme pour maximiser l’impact sur la biodiversité​. 


Ces résultats confirment que la collaboration entre États et ONGs, comme le pratique Noé, est une solution efficace pour protéger durablement la biodiversité. Il est essentiel de poursuivre et renforcer ces partenariats pour préserver les écosystèmes africains et les services qu’ils rendent aux populations. 



Source de l’étude : PNAS 

"Collaborative management partnerships strongly decreased deforestation in the most at-risk protected areas in Africa since 2000"


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