Le mot d'Arnaud Greth, Président-Fondateur de Noé.
"Depuis quelques semaines, et avec une intensité croissante en France et dans le monde, nous sommes tous confrontés à une situation difficile et inédite à cause de la pandémie due au Coronavirus.
Tout d’abord, toute l’équipe de Noé souhaite vous témoigner son soutien et sa solidarité en cette période troublée. Noé a aussi une pensée forte pour les personnes touchées par cette épidémie, pour leurs proches, et pour les personnels soignants et d’urgence, qui malgré les conditions de crise sanitaire majeure, restent mobilisés et viennent en aide aux personnes malades et en difficulté.
Bien entendu, dans un esprit solidaire et civique, notre association a elle aussi pris des dispositions pour assurer la sécurité de ses équipes et leur confinement. La majorité des employés de Noé, en France et dans le monde, est en télétravail. Il leur a été demandé dès la semaine dernière de reporter au maximum leurs déplacements et d'avoir recours aux visioconférences pour assurer leur rendez-vous ou réunions. Nous avons également suspendu nos missions sur le terrain prévues durant les prochaines semaines. Mais nous restons tous mobilisés pour la sauvegarde de la biodiversité !
Cette crise sans précédent devrait aussi nous donner l’occasion de nous interroger, sans rentrer dans une polémique déplacée en ces moments difficiles.
Même s’il ne s’agit que d’hypothèses à ce jour, il semblerait que le virus ait probablement été introduit en Chine par un pangolin, petit mammifère insectivore, recouvert d’écailles, aujourd’hui menacé de disparition en raison du trafic international d’espèces sauvages organisé par les mafias asiatiques. Le pangolin aurait servi d’hôte intermédiaire au virus, ensuite transmis à l’être humain.
Il est l'espèce la plus braconnée au monde, loin devant les éléphants ou les rhinocéros. Très prisé pour sa chair délicate appréciée des gourmets chinois, tout comme ses écailles, ses os et ses organes dont les bénéfices sont vantés par la médecine traditionnelle asiatique, il est chassé, vendu illégalement, puis consommé sous différentes formes. S’agirait-il d’un nouveau signal, nous rappelant à quel point l’être humain a besoin de respecter la nature et les équilibres écologiques ?
Le virus s’est ensuite dispersé sur toute la planète à cause des effets de la mondialisation, et de la circulation intense des biens et des personnes. La mondialisation nous rend vulnérables car dépendants de biens fabriqués à l’autre bout de la planète, et ce à un coût écologiquement insupportable. Cette crise doit donc nous amener à repenser notre modèle économique, écologique et social, à l’heure où la mondialisation favorise la surconsommation et l’épuisement des ressources naturelles.
Et nous en avons les capacités ! Force est de constater que face à l’urgence, les pouvoirs publics du monde entier sont en capacité d’agir pour l’intérêt général. Pourtant, face à d’autres urgences que les scientifiques ne cessent de rappeler depuis des décennies (la lutte contre le réchauffement climatique, la sauvegarde de la biodiversité), la réponse n’a jamais été à la hauteur des enjeux. Pourquoi assiste t-on depuis plus de 30 ans à cette inertie générale face à la crise climatique et de la biodiversité, tout aussi dangereuse pour l’humanité ?
Il nous faut écouter les scientifiques. Depuis le début de la crise du Coronavirus, la politique semble s’éclipser derrière la science. Mais là encore, force est de constater qu’en matière de lutte contre le réchauffement climatique ou de sauvegarde de la biodiversité, il semble que la voix des lobbys ou des dirigeants climato-sceptiques prédomine sur celle des scientifiques…
Nous pouvons donc espérer qu’à la sortie de cette crise sanitaire, le monde aura changé !
D’abord, en prenant en compte les recommandations des scientifiques du GIEC* et de l’IPBES* qui appellent à la révolution climatique et écologique. Ensuite, en repensant nos modes de vie, pour consommer moins (beaucoup moins), mieux et localement, favoriser la solidarité écologique et sociale, globalement et localement. Enfin, en revisitant notre relation à la nature pour lui laisser un peu de place, et entamer les grands chantiers indispensables de restauration de la biodiversité. Cela nous permettra d’enclencher enfin cette révolution écologique, nécessaire à notre mieux-être et pour les générations à venir, voire à la survie de l’humanité.
Malgré la difficulté de la situation, l'urgence à agir pour sauvegarder la biodiversité est toujours présente. Noé poursuit donc au mieux son travail et ses actions avec détermination.
Prenez soin de vos proches, de votre entourage et de vous-même, et bon courage pour ces prochaines semaines".
*GIEC = Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
*IPBES = Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques.
Sources :
"Depuis quelques semaines, et avec une intensité croissante en France et dans le monde, nous sommes tous confrontés à une situation difficile et inédite à cause de la pandémie due au Coronavirus.
Tout d’abord, toute l’équipe de Noé souhaite vous témoigner son soutien et sa solidarité en cette période troublée. Noé a aussi une pensée forte pour les personnes touchées par cette épidémie, pour leurs proches, et pour les personnels soignants et d’urgence, qui malgré les conditions de crise sanitaire majeure, restent mobilisés et viennent en aide aux personnes malades et en difficulté.
Bien entendu, dans un esprit solidaire et civique, notre association a elle aussi pris des dispositions pour assurer la sécurité de ses équipes et leur confinement. La majorité des employés de Noé, en France et dans le monde, est en télétravail. Il leur a été demandé dès la semaine dernière de reporter au maximum leurs déplacements et d'avoir recours aux visioconférences pour assurer leur rendez-vous ou réunions. Nous avons également suspendu nos missions sur le terrain prévues durant les prochaines semaines. Mais nous restons tous mobilisés pour la sauvegarde de la biodiversité !
Cette crise sans précédent devrait aussi nous donner l’occasion de nous interroger, sans rentrer dans une polémique déplacée en ces moments difficiles.
Même s’il ne s’agit que d’hypothèses à ce jour, il semblerait que le virus ait probablement été introduit en Chine par un pangolin, petit mammifère insectivore, recouvert d’écailles, aujourd’hui menacé de disparition en raison du trafic international d’espèces sauvages organisé par les mafias asiatiques. Le pangolin aurait servi d’hôte intermédiaire au virus, ensuite transmis à l’être humain.
Il est l'espèce la plus braconnée au monde, loin devant les éléphants ou les rhinocéros. Très prisé pour sa chair délicate appréciée des gourmets chinois, tout comme ses écailles, ses os et ses organes dont les bénéfices sont vantés par la médecine traditionnelle asiatique, il est chassé, vendu illégalement, puis consommé sous différentes formes. S’agirait-il d’un nouveau signal, nous rappelant à quel point l’être humain a besoin de respecter la nature et les équilibres écologiques ?
Le virus s’est ensuite dispersé sur toute la planète à cause des effets de la mondialisation, et de la circulation intense des biens et des personnes. La mondialisation nous rend vulnérables car dépendants de biens fabriqués à l’autre bout de la planète, et ce à un coût écologiquement insupportable. Cette crise doit donc nous amener à repenser notre modèle économique, écologique et social, à l’heure où la mondialisation favorise la surconsommation et l’épuisement des ressources naturelles.
Et nous en avons les capacités ! Force est de constater que face à l’urgence, les pouvoirs publics du monde entier sont en capacité d’agir pour l’intérêt général. Pourtant, face à d’autres urgences que les scientifiques ne cessent de rappeler depuis des décennies (la lutte contre le réchauffement climatique, la sauvegarde de la biodiversité), la réponse n’a jamais été à la hauteur des enjeux. Pourquoi assiste t-on depuis plus de 30 ans à cette inertie générale face à la crise climatique et de la biodiversité, tout aussi dangereuse pour l’humanité ?
Il nous faut écouter les scientifiques. Depuis le début de la crise du Coronavirus, la politique semble s’éclipser derrière la science. Mais là encore, force est de constater qu’en matière de lutte contre le réchauffement climatique ou de sauvegarde de la biodiversité, il semble que la voix des lobbys ou des dirigeants climato-sceptiques prédomine sur celle des scientifiques…
Nous pouvons donc espérer qu’à la sortie de cette crise sanitaire, le monde aura changé !
D’abord, en prenant en compte les recommandations des scientifiques du GIEC* et de l’IPBES* qui appellent à la révolution climatique et écologique. Ensuite, en repensant nos modes de vie, pour consommer moins (beaucoup moins), mieux et localement, favoriser la solidarité écologique et sociale, globalement et localement. Enfin, en revisitant notre relation à la nature pour lui laisser un peu de place, et entamer les grands chantiers indispensables de restauration de la biodiversité. Cela nous permettra d’enclencher enfin cette révolution écologique, nécessaire à notre mieux-être et pour les générations à venir, voire à la survie de l’humanité.
Malgré la difficulté de la situation, l'urgence à agir pour sauvegarder la biodiversité est toujours présente. Noé poursuit donc au mieux son travail et ses actions avec détermination.
Prenez soin de vos proches, de votre entourage et de vous-même, et bon courage pour ces prochaines semaines".
*GIEC = Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
*IPBES = Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques.
Sources :
- KERN Julie, Coronavirus : le mystère de ses origines animales s'épaissit, In FUTURA SANTE, Mars 2020, (consulté le 18 mars 2020), https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-coronavirus-mystere-origines-animales-epaissit-79290/
- LUCCHESE Vincent, Cinq pistes pour mobiliser sur le climat autant que sur le coronavirus, In USBEK & RICA, Mars 2020 (consulté le 18 mars 2020), https://usbeketrica.com/article/5-pistes-mobiliser-climat-autant-que-coronavirus