Non à la loi Duplomb !

Loi Duplomb : Une régression pour la biodiversité et l’agriculture

La proposition de loi Duplomb, qui aurait dû être débattue par l’Assemblée nationale, a été rejetée évitant alors un débat public et contradictoire. Ce choix prive les citoyen·ne·s et les expert·e·s d’un échange essentiel sur ses conséquences pour l’agriculture et la biodiversité. Malgré une mobilisation massive, l’issue du texte sera décidé à huis clos, mettant en péril l’avenir d’un modèle agricole plus durable. Noé reste engagé pour défendre une agriculture respectueuse du vivant et des agriculteur·rice·s.



Consultez la lettre ouverte co-signée par Noé

28 mai 2025

Le débat n’aura pas eu lieu. C’est l’amère réalité de la motion de rejet votée par les député·e·s du centre, de droite et d’extrême droite. Par cette manœuvre, la proposition de loi Duplomb, pourtant soutenue par ces mêmes parlementaires, échappe à tout échange en séance publique à l’Assemblée nationale.


Plutôt qu’un débat démocratique transparent, cette proposition sera ainsi directement renvoyée à une négociation à huis clos par la commission mixte paritaire composée de 14 parlementaires (7 député·e·s et 7 sénateur·rice·s), déterminant ainsi le texte final sans discussion préalable au sein de l'Assemblée nationale.


Une proposition aux conséquences désastreuses

Ce refus du débat empêche toute discussion sur les conséquences d’un texte qui met en péril la biodiversité et l’avenir de l’agriculture française :

  • Réautorisation d’un néonicotinoïde, un pesticide chimique reconnu pour sa toxicité sur la faune et la flore.
  • Réduction du champ d’action de l’ANSES, limitant les décisions scientifiques et indépendantes sur la régulation des produits phytosanitaires.
  • Accélération du développement de l’élevage industriel, au détriment d’un modèle agricole plus durable et respectueux des écosystèmes.

Tout cela alors que :

  • 62 % des agriculteur·rice·s estiment que la transition écologique est une nécessité (sondage BVA).
  • L’exposition aux pesticides accroît les risques de cancers et de maladies neurodégénératives chez les agriculteur·rice·s.
  • 76 % des insectes volants ont disparu en Europe, menaçant directement la pollinisation et la production agricole.

Un rejet démocratique face à une mobilisation citoyenne massive

Malgré une mobilisation massive de près de 150 000 citoyens, qui ont interpellé leurs élu·e·s ces derniers jours, leurs inquiétudes restent ignorées. Un sondage IFOP réalisé pour la Maison de la Bio révèle pourtant que 87 % des Français·e·s s’inquiètent des conséquences de cette loi sur la santé et la biodiversité.

Noé déplore cette occasion manquée, organisée de manière délibérée, qui aurait pu permettre de faire entendre des faits, des données scientifiques et des propositions alternatives face aux dangers des pesticides et à l’urgence d’une transition agroécologique.


Défendons l’agroécologie !

Chez Noé, nous continuons de défendre une agriculture vivante et durable, respectueuse des agriculteur·rice·s, des consommateur·rice·s et de la biodiversité. Nous soutenons un modèle agricole nourricier, rémunérateur et agroécologique, qui prend soin du vivant dans son ensemble.


Retrouvez notre lettre ouverte co-publiée avec plusieurs ONG et associations :  consultez la lettre ici

Pour mieux comprendre les liens entre pesticides chimiques et destruction du vivant :  retrouvez le site collaboratif tousexposes.fr


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