Le billet d'humeur d'Arnaud Greth, Président-Fondateur de Noé.
Mi-juillet 2020, le Premier Ministre français, fraîchement nommé, se prononçait à l’Assemblée Nationale en faveur d’une croissance écologique plutôt que de choisir la voie de la décroissance verte. Premier constat, au-delà de la formule politique, cet engagement de l’Etat devrait entraîner des mesures fortes pour sauver le climat et restaurer la biodiversité. Noé ne peut donc que s’en réjouir !
La vague du COVID a ébranlé notre système de pensée (en plus de notre système de santé), et soulevé de nombreuses questions sociétales sur notre modèle économique, financier et social basé sur la croissance (de la consommation en particulier). La vague induite de la récession économique, créée par des mois d’inactivité mondiale et par la désorganisation des échanges de biens de consommation, va nous obliger à repenser notre système de production et nos modes de consommation. C’est une conséquence positive de cette crise sanitaire. Par contre, les vagues bien plus importantes qui s’annoncent, des bouleversements climatiques et de l’effondrement de la biodiversité, assombrissent notre horizon et pourraient reléguer l’épisode du COVID à une vaguelette de notre histoire. Leurs effets sont déjà bien visibles, et seuls les fous et les populistes sont encore capables de nier leur réalité.
En 2019, le 29 juillet, date symbolique du « Jour du dépassement », la Terre commençait à vivre à crédit. L’humanité avait épuisé toutes les ressources naturelles mises à disposition par la planète. Dans un monde physiquement et spatialement fini, les ressources de la planète ne sont en effet pas illimitées. Cela paraît une évidence ! Donc croissance et respect de notre environnement global sont définitivement 2 notions qui semblent contradictoires. Il faut marteler que s'il faut consommer mieux (avec des cycles courts et locaux, des produits et des processus respectueux de l’environnement, une empreinte carbone et biodiversité la plus basse possible), il faut surtout consommer beaucoup moins ! Laisser à penser que nous pourrons échapper à une réduction drastique de notre consommation de ressources et d’énergie serait irresponsable, voire mensonger, et une impasse politique et sociétale.
Et derrière ces enjeux de pérennité des ressources naturelles se cachent les enjeux d’anthropisation de la planète et d’aménagement du territoire. Il est essentiel et vital de laisser de la place à la nature, et de restaurer la biodiversité, pour que les grands (et petits) écosystèmes puissent continuer de fournir les services écologiques indispensables à l’humanité et à la planète (cycle du carbone, de l’eau, de l’énergie, etc.). Sur un plan éthique, il nous faut partager notre planète, en bons colocataires, avec les autres espèces vivantes. Cela doit être initié par des choix politiques forts et courageux.
Autre enjeu majeur, la Terre comptera 9 milliards d’êtres humains en 2100, et beaucoup d’entre eux aspireront à consommer et à voyager selon le modèle occidental. Assumer le débat de l’expansion démographique de la population humaine (et du vieillissement de la population) - encore peu pris en compte même parmi les grandes organisations environnementales - et ébaucher des solutions qui doivent être solidaires entre nations (et respectueuses des droits humains) semblent aussi inévitable. Nous n’échapperons pas à une réflexion forte sur le sujet de la démographie qui amplifie la consommation des ressources naturelles.
Tout est lié, et nos vies sont liées à la biodiversité ! Cette maxime qui est la signature de Noé depuis bientôt 20 ans, impulse et guide le nécessaire changement à opérer. Espérons donc que la crise du COVID nous amène à réinventer des modèles de société, respectueux de la biodiversité et de notre environnement, et surtout à les mettre en place.
Merci chaleureusement pour votre soutien, et bel été écologique, sobre et heureux.
Arnaud GRETH, Président-Fondateur de Noé
Mi-juillet 2020, le Premier Ministre français, fraîchement nommé, se prononçait à l’Assemblée Nationale en faveur d’une croissance écologique plutôt que de choisir la voie de la décroissance verte. Premier constat, au-delà de la formule politique, cet engagement de l’Etat devrait entraîner des mesures fortes pour sauver le climat et restaurer la biodiversité. Noé ne peut donc que s’en réjouir !
La vague du COVID a ébranlé notre système de pensée (en plus de notre système de santé), et soulevé de nombreuses questions sociétales sur notre modèle économique, financier et social basé sur la croissance (de la consommation en particulier). La vague induite de la récession économique, créée par des mois d’inactivité mondiale et par la désorganisation des échanges de biens de consommation, va nous obliger à repenser notre système de production et nos modes de consommation. C’est une conséquence positive de cette crise sanitaire. Par contre, les vagues bien plus importantes qui s’annoncent, des bouleversements climatiques et de l’effondrement de la biodiversité, assombrissent notre horizon et pourraient reléguer l’épisode du COVID à une vaguelette de notre histoire. Leurs effets sont déjà bien visibles, et seuls les fous et les populistes sont encore capables de nier leur réalité.
En 2019, le 29 juillet, date symbolique du « Jour du dépassement », la Terre commençait à vivre à crédit. L’humanité avait épuisé toutes les ressources naturelles mises à disposition par la planète. Dans un monde physiquement et spatialement fini, les ressources de la planète ne sont en effet pas illimitées. Cela paraît une évidence ! Donc croissance et respect de notre environnement global sont définitivement 2 notions qui semblent contradictoires. Il faut marteler que s'il faut consommer mieux (avec des cycles courts et locaux, des produits et des processus respectueux de l’environnement, une empreinte carbone et biodiversité la plus basse possible), il faut surtout consommer beaucoup moins ! Laisser à penser que nous pourrons échapper à une réduction drastique de notre consommation de ressources et d’énergie serait irresponsable, voire mensonger, et une impasse politique et sociétale.
Et derrière ces enjeux de pérennité des ressources naturelles se cachent les enjeux d’anthropisation de la planète et d’aménagement du territoire. Il est essentiel et vital de laisser de la place à la nature, et de restaurer la biodiversité, pour que les grands (et petits) écosystèmes puissent continuer de fournir les services écologiques indispensables à l’humanité et à la planète (cycle du carbone, de l’eau, de l’énergie, etc.). Sur un plan éthique, il nous faut partager notre planète, en bons colocataires, avec les autres espèces vivantes. Cela doit être initié par des choix politiques forts et courageux.
Autre enjeu majeur, la Terre comptera 9 milliards d’êtres humains en 2100, et beaucoup d’entre eux aspireront à consommer et à voyager selon le modèle occidental. Assumer le débat de l’expansion démographique de la population humaine (et du vieillissement de la population) - encore peu pris en compte même parmi les grandes organisations environnementales - et ébaucher des solutions qui doivent être solidaires entre nations (et respectueuses des droits humains) semblent aussi inévitable. Nous n’échapperons pas à une réflexion forte sur le sujet de la démographie qui amplifie la consommation des ressources naturelles.
Tout est lié, et nos vies sont liées à la biodiversité ! Cette maxime qui est la signature de Noé depuis bientôt 20 ans, impulse et guide le nécessaire changement à opérer. Espérons donc que la crise du COVID nous amène à réinventer des modèles de société, respectueux de la biodiversité et de notre environnement, et surtout à les mettre en place.
Merci chaleureusement pour votre soutien, et bel été écologique, sobre et heureux.
Arnaud GRETH, Président-Fondateur de Noé