Le projet est mis en œuvre dans la province du Woleu-Ntem, localité la plus impactée par l’exploitation forestière et où l’on retrouve encore les anciennes plantations cacaoyères.
La province du Woleu-Ntem se situe au nord du Gabon où l’exode rural a considérablement réduit la densité de la population active. Au sein de ce territoire occupé par la forêt équatoriale où se côtoient les communautés locales et les peuples autochtones se trouve le Parc National de Minkébé, une vaste aire protégée de 8 000 km2.
Si le développement de la culture cacaoyère dans les années 70 a permis à de nombreuses familles de s’affirmer socialement et économiquement, aujourd’hui cette culture stagne voire décline dans la région. Les nouvelles politiques du gouvernement, orientées vers l’exploitation des ressources naturelles telles que le bois, ont dévalorisé l’agriculture. Un grand nombre d'agriculteurs ont ainsi délaissé l’activité cacaoyère dans la province, bien que certains persévèrent malgré les difficultés rencontrées.
Dans cette province, les conditions agro-climatiques sont propices à la culture du cacao, et le retour d’une demande mondiale forte en cacao est une aubaine pour les communautés forestières.
C’est aussi un important challenge pour les producteurs. Ils doivent relancer leur productivité tout en :
- réduisant leur pression sur les forêts et écosystèmes
- augmentant la productivité et la qualité des fèves
- vendant les fèves à la Caisse de Stabilisation et de Péréquation (CAISTAB) qui collecte le cacao à crédit et accuse un retard considérable avant de s’acquitter de sa dette
- diversifiant leurs sources de revenus.